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 RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike

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Anna Chronique
Anna Chronique

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On a demandé à un habitant de décrire une journée avec Anna Chronique...

« Du bonheur à l’état pur, brut, natif, volcanique, quel pied ! C’était mieux que tout, mieux que la drogue, mieux que l’héro, mieux que la dope, coke, crack, fitj, joint, shit, shoot, snif, pét’, ganja, marie-jeanne, cannabis, beuh, péyotl, buvard, acide, LSD, extasy. Mieux que le Nutella au beurre de cacahuète et le milk-shake banane. Mieux que toutes les trilogies de George Lucas, l’intégrale des muppets-show, la fin de 2001. Mieux que la face B d’Abbey Road, les CD d’Hendrix, qu’le p’tit pas de Neil Armstrong sur la lune. Le Space-Mountain, la ronde du Père-Noël, la fortune de Bill Gates, les transes du Dalaï-Lama, les NDE, la résurrection de Lazare, toutes les piquouzes de testostérone de Schwarzy, le collagène dans les lèvres de Pamela Anderson. Mieux que Woodstock et les rave-party les plus orgasmiques. Mieux que la défonce de Sade, Rimbaud, Morisson et Castaneda. Mieux que la liberté. Mieux que la vie... »

... Voilà.

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MessageSujet: RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike   RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike EmptyJeu 12 Fév - 0:00


RP commun n°1 ✘ Sans ordre de passage
« Dry Gulch - Flatirons Hike »


Aujourd'hui c'est le grand jour : heureux ou non, vous êtes sur le départ pour la fameuse randonnée annuelle organisée par la ville de Boulder, la Dry Gulch - Flatirons Hike. Après un petit discours de notre bon maire et l'avalage express de quelques petits fours sous les bannières triomphantes des supporters en délire, chaque participant rejoint son groupe et tous se réunissent autour de leur "chef de meute" tiré au sort pour l'occasion. Vous avez de la chance pour l'instant : le ciel est clair et dégagé malgré le froid polaire, aucune tempête de neige en prévision. Ca y est, le départ est donné, c'est parti pour trois jours et deux nuits de grand bol d'air, qui, nous l'espérons, vous feront de beaux souvenirs à raconter. Ne faites pas la tête en passant devant le panneau "attention aux ours" à l'orée de la forêt, ce n'est quand même pas de notre faute si vous habitez en territoire sauvage ! Qui a pris la trousse de secours au fait ?...




Minute, Papillon !
Tous les membres validés du forum peuvent participer au RP à condition de commencer par s'inscrire ici. Il n'y a pas de limite de date pour les inscriptions mais, avant de poster, n'oubliez pas de lire les posts des joueurs qui vous ont précédé pour vous intégrer au mieux au sujet. Pour faciliter la lecture, puisqu'il s'agit d'un RP commun, veuillez essayer d'écrire des messages relativement courts (autour de 1000 mots max si possible), mais rassurez-vous je ne sortirai pas ma calculette pour les compter ! On vous souhaite un bon RP à tous, soyez badass comme d'habitude ! =)


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Anna Chronique
Anna Chronique

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On a demandé à un habitant de décrire une journée avec Anna Chronique...

« Du bonheur à l’état pur, brut, natif, volcanique, quel pied ! C’était mieux que tout, mieux que la drogue, mieux que l’héro, mieux que la dope, coke, crack, fitj, joint, shit, shoot, snif, pét’, ganja, marie-jeanne, cannabis, beuh, péyotl, buvard, acide, LSD, extasy. Mieux que le Nutella au beurre de cacahuète et le milk-shake banane. Mieux que toutes les trilogies de George Lucas, l’intégrale des muppets-show, la fin de 2001. Mieux que la face B d’Abbey Road, les CD d’Hendrix, qu’le p’tit pas de Neil Armstrong sur la lune. Le Space-Mountain, la ronde du Père-Noël, la fortune de Bill Gates, les transes du Dalaï-Lama, les NDE, la résurrection de Lazare, toutes les piquouzes de testostérone de Schwarzy, le collagène dans les lèvres de Pamela Anderson. Mieux que Woodstock et les rave-party les plus orgasmiques. Mieux que la défonce de Sade, Rimbaud, Morisson et Castaneda. Mieux que la liberté. Mieux que la vie... »

... Voilà.

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MessageSujet: Re: RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike   RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike EmptyJeu 12 Fév - 0:25

Résumé de l'action en cours :

29/03/2015 : Mise en place d'un "lancer de dé", qui sera régulièrement utilisé par Anna Chronique au cours du RPC. Cela permettra de laisser sa place au hasard et de pimenter l'action. A noter que les situations décrites par le dé s'appliquent immédiatement et concernent le premier joueur qui poste après que le dé aura été lancé. Actuellement, tous les participants à la randonnée se sont réunis et le départ a été donné. Les équipes, guidées par leurs "chefs de meute", commencent donc à marcher. C'est maintenant que les choses vont se compliquer !

09/05/2015 : Tous les inscrits ont reçu par MP un jeu de deux cartes pour pimenter la suite du RPC ! Le temps des défis personnels est venu, saurez-vous les relever ? Bon, et sinon Héloïse a trouvé un sachet de drogue, ce qui l'a mise drôlement en colère contre les participants à la randonnée. Le coupable se dénoncera-t-il ?...

27/05/2015 : Essylt soupçonnant Dante d'avoir voulu garder la drogue pour lui, elle a décidé de placer le sachet de cocaïne dans la poche d'Elvie (à l'insu de celle-ci), après s'en être emparée : ainsi, elle attend de voir qui essaiera de voler la drogue à Elvie. Entre temps, le groupe est arrivé, après une heure de marche, au premier stade de la randonnée : prenez des photos, Dry Gulch est magnifique à cette période de l'année !


______________________

Et c'est à vous de jouer !

Et comme je viens de me rappeler que certaines couleurs sont illisibles, je vous propose que nous postions tous avec le même code:


Dernière édition par Anna Chronique le Dim 29 Mar - 15:34, édité 1 fois
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Essylt E.-T. Hamilton
Essylt E.-T. Hamilton

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Enfants couleur des temps sauvages
A quoi jouez-vous dans la cour
Qui portez des masques de velours
A l'enfer de votre visage
Vous tordez les bras les plus frêles
Faire mal est votre plaisir
Et vous hésitez à choisir
Où blesser est le mieux cruel
Louis Aragon

RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike 05.19
« We are such stuff as dreams are made on »
W. Shakespeare
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MessageSujet: Re: RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike   RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike EmptyJeu 12 Fév - 21:47


RP commun n°1 ✘ Les Flatirons
« Dry Gulch - Flatirons Hike »


Par chance, ils seraient dirigés par une D&G, pensait Essylt, toute de kaki vêtue, en soupirant intérieurement après s'être baissée pour resserrer le nœud de ses lacets, évitant ainsi d'avoir à décliner la proposition de l'une de ses voisines habitant à Daisy-Yard de goûter à un chausson au poireau fait maison. Il y avait foule, sur la ligne de départ, comme chaque année, et ce malgré les températures moyennement encourageantes du mois de février. La dame qui s'était approchée avec son plateau fit heureusement volte-face en voyant Essylt sortir de ses affaires un couteau suisse et s'affairer à vérifier qu'elle avait tout le matériel nécessaire pour cette randonnée. Le ridicule outil et néanmoins le plus dangereux qu'elle s'était accordé le droit d'apporter officiellement aux festivités (officieusement elle était plutôt du genre à prendre très au sérieux le terme de "survie" et ne risquait pas de partir les mains dans les poches... ou, en l'occurrence, le couteau suisse dans le sac) fut rangé avec soin tandis que la jeune blonde scrutait son double dreams-and-ghostien autour duquel la troupe se rassemblait progressivement. Imke Altmann avait été tirée au sort pour être celle qui prendrait les décisions importantes au cours de ces trois jours. Elle n'avait pas l'air d'être quelqu'un qui risquait de faire le poids contre un grizzly ou qui se mettait quotidiennement en danger, mais il se dégageait d'elle quelque chose d'arrogant et de fort qui plaisait spontanément à Essylt. Néanmoins, miss Altmann risquait d'avoir du mal à se faire obéir de certains individus, considéra-t-elle en voyant Théophile Stuart arriver rapidement de sa démarche souple et impertinente.
« Je suis contente que ce soit vous qui ayez été tirée au sort, confia-t-elle à Imke après s'être approchée. Si cela n'avait pas été le cas les choses auraient pu être... plus compliquées. »
Elle arquait un sourcil à l'approche d'Elvie Turckham, une jeune G&N au visage magnifique mais à l'allure de celle qui n'a jamais campé de sa vie, ou alors seulement en bord de plage près d'un feu de joie et par-dessus des cadavres de bouteilles de vodka... Oui, c'est cliché, certes, mais bien souvent la première intuition est la bonne.
« Dites-moi qu'en tant que responsable de pharmacie vous avez apporté de l'ibuprofène », marmotta-t-elle entre ses dents sans se départir de son sourire de circonstance.
Un journaliste les accostait en effet pour les prendre toutes deux en photo (chouettes, elles feraient la une du journal local demain matin). Suspecter un mal de crâne imminent n'était pas un auto-diagnostique, quoique que cela devait en avoir l'air pour Imke, qui n'était évidemment pas au courant de son état de santé, mais la simple vérification que chacun avait bien triché dans les règles de l'art ; il va de soi que tout le monde ici espérait d'Essylt qu'en tant qu'adjoint du shérif elle soit capable de prendre des décisions et de les protéger en cas de danger, et cela au mépris des règles du concours, aussi espérait-elle que la dame Altmann avait rempli son sac d'autre chose que de simples bandages en retour. D'ailleurs, la présence de certains en ces lieux trahissait même le caractère biaisé du concours de cette année, à commencer par celle de Théophile, qui n'avait en réalité pas été tiré au sort, mais que l'on avait dépêché de venir lorsqu'Essylt le fut. Il fallait bien qu'un médecin compétent surveille notre insensible à la douleur nationale. La jeune femme coinça un élastique entre ses dents et entrepris de se faire une natte mais son geste fut suspendu un court instant lorsqu'elle distingua une silhouette qui émergeait flegmatiquement de la foule pour les rejoindre. Son cœur manqua un temps et une vague nausée se fit sentir, mais elle camoufla tout cela comme à son habitude et termina de se coiffer sans accorder un regard à Balthazar Wilkes. Que diable faisait-il ici ? Etait-ce pour la narguer ? Etait-ce pour l'embarrasser, ou bien pour tâcher de se venger d'elle ? Si jamais il avait l'outrecuidance de révéler quoique ce soit sur elle, elle l'éviscèrerait sur place, même armée d'un simple bout de bois... surtout armée d'un simple bout de bois, pour que des échardes s'enfoncent profondément dans sa chair meurtrie... Oh, comme elle le ferait souffrir, plus que jamais et mieux que l'autre fois ! Il devait le savoir. Il le savait, n'est-ce pas ? Alors que faisait-il là ? Elle en était à chercher la bonne attitude à adopter face à ce qui semblait être un fantôme surgi du passé quand l'un des organisateurs du concours la héla :
« Mademoiselle Hamilton, vous voulez bien s'il vous plait...? »
« C'est madame », persiffla-t-elle à mi-voix en sortant les mains de ses poches.
Elle quitta ses nouveaux camarades pour rejoindre le frêle et nerveux jeune homme, lui prenant des mains le pistolet qui devait tirer des balles à blanc et ainsi marquer le début de la randonnée. Elle vérifia les balles et tira un coup en l'air. La déflagration fut suivie par des applaudissements enthousiastes, puis elle rendit son jouet à l'acolyte du maire.
« Rangez-moi cela, faites-moi plaisir. »
Elle s'élastiqua du coté du groupe sans quitter son sourire d'apparat mais en prenant garde à ne pas se placer à côté de Balthazar Wilkes, à qui elle ne tenait pas à faire la conversation. Si elle avait été moins orgueilleuse elle aurait pu admettre à part elle que sa présence la déstabilisait, mais elle ignora ce sentiment lointain qui risquait de trop la tarauder si elle y prêtait attention. Noah lui manquait tout à coup terriblement.
« Je crois que nous n'avons plus le choix », conclut-elle en lançant un regard circulaire aux membres du groupe réunis autour d'Imke Altmann.



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Théophile P. Stuart
Théophile P. Stuart

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Avatar : François Arnaud
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Tu le sais bien.
Je suis ignoble au fond.


_________________________

Need her !
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MessageSujet: Re: RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike   RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike EmptyMar 17 Fév - 21:25


RP commun n°1 ✘ Les Flatirons
« Dry Gulch - Flatirons Hike »


« Salut ! Ici Théophile Stuart. C'est grâce à moi que ce film ne sera pas trop barbant. Et ça commence tout de suite ! »

Théophile, passé maître dans l'art du discours en contre-plongée, retourna la caméra après s'être présenté en gros plan, dans le but de filmer la foule de gens massée sous des banderoles qui venaient pour soutenir leurs équipes préférées. Un film dans un film, l'idée lui paraissait originale. Il n'avait pas de formation de caméraman. En tant qu'acteur-vedette de la série, il saurait être inventif et polyvalent.

« N'espérez pas de gros plans sur des plantes rares ou des vues de paysages au petit matin, c'est carrément pas mon truc la propagande. Venez, on va faire la connaissance des membres de l'équipe... Miss, un commentaire avant le départ ? Vous êtes une G&N, non ? Ok, alors pas de commentaire, bougez pas je vais juste faire grimper l'audience... »

Il interpelait Elvie, qu'il ne connaissait pas personnellement mais qu'il avait eu trois minutes au téléphone, à l'instar des autres membres du groupe, pour leur indiquer le bric-à-brac à emporter, car tel était son rôle dans cette compétition. Il n'eut pas le temps de se faire traiter de rustre par la demoiselle tandis qu'il envisageait un traveling avant sur son décolleté car un bruit assourdissant le troubla dans ses intentions. Il fit demi-tour juste à temps pour filmer Essylt Hamilton, sa patiente secrète, le bras en l'air avec une arme au bout de ce bras, telle une statue de la Liberté menaçante.

« Au cas où vous l'auriez pas compris, elle, c'est celle qu'il ne faudra pas trop embêter. »

Il commenta de la sorte pour les spectateurs tout en suivant du regard Essylt Hamilton, qui rejoignait la demoiselle Altmann. Il marcha dans leur direction dans le but de focaliser la caméra sur cette dernière tout en murmurant :

« Et elle, c'est celle grâce à qui on gagne des bons points si on l'embête suffisamment. »

Il ajouta tout haut, une fois arrivé devant la première pharmacienne de l'hôpital :

« Alors Imke, expliquez-nous un peu à quoi vous devez votre ascension fulgurante au rang de "chef de meute". On a fricoté avec monsieur le maire, petite coquine ? Ha, pardon, on doit rendre l'antenne, c'est donc sur ces révélations de la plus haute importance qu'on se quitte ! »

Il fallait bien qu'il y en ait au moins un qui s'amuse. Théophile n'était jamais ravi à l'idée de crapahuter dans les montagnes mais cette petite caméra avait annihilé tout mauvais esprit chez lui et ravivé ses instincts d'espièglerie. Pour une fois qu'il était prêt à faire contre mauvaise fortune bon cœur, l'on pouvait espérer qu'on ne l'entendrait pas râler au moins pour l'heure à venir. Il avait décidé de participer dans les règles de l'art à cette petite randonnée-concours. Trop souvent les quelques personnes proches de lui oubliaient qu'avant de devenir un médecin talentueux il était surtout un compétiteur acharné --ce trait de caractère révélait une pugnacité qui lui avait en fait permis d'atteindre les sommets en médecine. Rien ne le motivait plus à se dépasser que l'éventualité d'humilier un perdant sur son passage. Il n'était point quelqu'un de charitable, en somme, mais comme il n'avait pas son pareil pour motiver les troupes à coup de plaisanteries cinglantes et d'insultes tacites, l'avoir dans cette équipe mettait toutes les chances du côté de celle-ci. Essylt prit la parole et Théophile regretta d'avoir momentanément éteint sa caméra car ses yeux de chat affichaient un air de désespoir particulièrement savoureux au moment où elle décréta qu'ils ne pouvaient plus reculer. Depuis la veille, il avait réfléchi au meilleur moyen à employer pour pouvoir ausculter régulièrement la jeune femme sans que les autres ne trouvent ça suspect. Il fit un pas de côté pour se rapprocher d'Essylt, tel le crabe moyen, et glissa son bras autour de sa taille en souriant d'un sourire de crocodile.

« Tais-toi tu vas faire peur à tout le monde ma petite caille. »

Dit-il en se penchant vers elle et ça juste avant qu'elle lui enfonce discrètement ses ongles dans la paume de la main qu'elle avait prise entre ses doigts effilés. Simuler une brève romance je-t'aime-moi-non-plus avec Essylt lui avait semblé la manière la plus tapageusement efficace de pouvoir être physiquement proche d'elle sans éveiller les soupçons. Ce qui est ostensible n'est jamais sujet à contestations. Il ne put s'empêcher de glisser un regard mesquin en direction de Cathy, malgré tout. En croisant son regard de bronze pâle, son sourire prit un peu de mordant ; il avait envie de savoir ce qu'elle penserait de l'intérêt qu'il porterait à Essylt ce week-end, il voulait voir si ça allait la déranger ou si elle demeurerait indifférente. Le dernier entretien qu'ils avaient eu à l'hôpital l'avait mis mal à l'aise, plus qu'il l'imaginait lui-même. Provoquer Cathy était puéril au possible. Essayer d'exciter une certaine jalousie chez elle ne l'était pas moins ; il en avait juste besoin. Pour savoir où il en était. Où ils en étaient. Et en plus, si au passage il pouvait taper sur les nerfs de la délicieuse Essylt, il ne s'en porterait pas plus mal. Donc, c'est fier de lui et plein de vivacité qu'il lorgna du côté de la foule, s'imaginant déjà que les applaudissements étaient pour lui et s'attendant à vivre quelque chose d'épique dont il sortirait forcément victorieux et couvert de louanges --de reconnaissance, même.


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MessageSujet: Re: RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike   RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike EmptyJeu 5 Mar - 19:47

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Dernière édition par Imke 'Cathy' Altmann le Lun 25 Sep - 17:24, édité 1 fois
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Anna Chronique
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On a demandé à un habitant de décrire une journée avec Anna Chronique...

« Du bonheur à l’état pur, brut, natif, volcanique, quel pied ! C’était mieux que tout, mieux que la drogue, mieux que l’héro, mieux que la dope, coke, crack, fitj, joint, shit, shoot, snif, pét’, ganja, marie-jeanne, cannabis, beuh, péyotl, buvard, acide, LSD, extasy. Mieux que le Nutella au beurre de cacahuète et le milk-shake banane. Mieux que toutes les trilogies de George Lucas, l’intégrale des muppets-show, la fin de 2001. Mieux que la face B d’Abbey Road, les CD d’Hendrix, qu’le p’tit pas de Neil Armstrong sur la lune. Le Space-Mountain, la ronde du Père-Noël, la fortune de Bill Gates, les transes du Dalaï-Lama, les NDE, la résurrection de Lazare, toutes les piquouzes de testostérone de Schwarzy, le collagène dans les lèvres de Pamela Anderson. Mieux que Woodstock et les rave-party les plus orgasmiques. Mieux que la défonce de Sade, Rimbaud, Morisson et Castaneda. Mieux que la liberté. Mieux que la vie... »

... Voilà.

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MessageSujet: Re: RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike   RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike EmptyDim 29 Mar - 15:20

Le membre 'Anna Chronique' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'RPC N°1 - Péripéties' :
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Rappel : Cette action concerne la prochaine personne qui postera, veillez à en tenir compte ! Wink
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Héloïse Beauregard
Héloïse Beauregard

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Tiens moi à distance de mes désirs mesquins.

RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike Yraj



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MessageSujet: Re: RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike   RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike EmptyMer 8 Avr - 18:28


   
RP commun n°1 ✘ Les Flatirons
« Dry Gulch - Flatirons Hike »

   
   
Les dernières gouttelettes d’eau chaude s’échappaient de la pomme de douche avant qu’Héloïse ne referme rapidement le robinet. Il était déconseillé de gaspiller l’eau et le gaz de Monsieur Goodfellow, et elle ne le savait que trop bien. Soupirant d’aise, son doigt dessina avec virtuosité un petit soleil sur la porte embuée de la douche. Le roi des astres semblait luire de mille feux à travers les yeux de la naïve Héloïse, un peu trop illuminé par sa croyance aux Dieux. Aujourd’hui c’était son jour de liberté. Son échappatoire aux yeux perçant du magicien. Tirée au sort parmi les habitants de Boulder, la voilà qui s’élançait dans une aventure pittoresque au cœur des Flatirons. Ce n’était que peu de chose et cela pouvait apparaître comme une corvée, mais pour notre danseuse du feu c’était une excellente façon d’aller prendre un bol d’air frais. Elle entrouvrit la porte coulissante et se glissa rapidement dans une serviette de bain propre aux arômes de lavande. Puis elle peigna chastement ses cheveux, les laissant sécher à l’air libre. La brosse à dents dans la bouche, elle enfila un pantalon bouffant marron, un pull de laine et une paire de boots. Elles étaient dix fois trop grandes pour elle et lui donnaient des airs de baroudeuse de safari. Les enfilant à ses pieds délicats, elle finit prestement sa toilette avant d’aller vérifier une dernière fois le contenu de son sac à dos, rempli du matériel vivement conseillé. Une petite lampe de poche, un trousse avec quelques soins d’usage, un canif, un sac de couchage, deux gourdes d’eau pleines à ras bord, et des boites de conserves contenant des légumes flottants dans on ne sait quelle sauce à l’eau. L’énorme sac posé sur son dos, et pesant certainement deux fois son poids, Héloïse se tenait prête. Elle alluma une petite bougie devant son autel dédié à la déesse Hestia, avant de murmurer une prière à voie basse puis elle ferma son appartement avant de se diriger vers les festivités, ne cherchant pas trop à croiser Aloïs avant son départ. Elle passa part le cabaret désert à cette heure ci puis chemina vers le point de rendez vous.

Intimidée par tant de foule, Héloïse jetta quelques regards à ceux qui semblaient être ses compagnons de route. Là se trouvait Essylt Hamilton qu’elle n’avait vu en tout et pour tout qu’une unique fois et ce en présence d’Aloïs. Elle dévisagea les quelques autres, reconnaissant ça et là des D&G. Au moins elle ne se sentirait pas trop dépaysée. Regardant ses pieds, attendant que le temps passe, elle se demanda ce qu’elle faisait en réalité là. Son esprit déviant de sujet en sujet, tandis que les minutes s’égrainaient, elle eut une petite pensée pour Sacha. Où était-elle en ce moment ? Que faisait-elle ? Sa petite sœur était un poids dans le cœur d’Héloïse qui ayant passé sa vie à la protéger, se sentait étrangement responsable de ses faits et gestes. Mais la venimeuse Sacha lui avait bien fait comprendre qu’elle ne voulait plus la voir. Retenant la boule de sanglots qui lui montait à la gorge, Héloïse se concentra sur les visages en effervescence de la foule. Aujourd’hui était un jour joyeux, un jour de fête. Elle s’imprima ces mots dans le crâne, souriant aux quelques personnes qui agitaient leurs drapeaux et lui faisaient de grands signes, piaillant, criant, s’époumonant pour les encourager, alors même que le coup de canon n’était pas lancé. Le patron du Eat the Rabbit ne s’était même pas donné la peine de venir à cet évènement qui secouait tout Boulder, remarque-t-elle. Sûrement trop occupé à faire ses comptes et à calculer combien l’absence d’Héloïse lui ferait perdre de précieuses pièces d’or. Pour un week-end au moins, elle pourrait éviter le souffle de son gardien-dragon, ses incessantes remontrances et les critiques qui fusaient sans cesse de sa bouche.

Un coup de pistolet tiré en l’air la tira rapidement de ses pensés. La petite troupe s’achemina alors en directions des montagnes, la petite Héloïse fermant la marche. Ses camarades avaient déjà tissé des liens, peut-être parce qu’ils n’étaient pas sans se connaître déjà. La timide brune savait combien il était difficile de s’intégrer dans un groupe déjà soudé et appréhendait le week-end, alors même qu’il ne faisait que débuter. Silencieuse, elle suivit les pas de son prédécesseur. En tête se trouvait leur chef de meute, une D&G avait remarqué Héloïse. Leur sécurité était assurée en un sens. Les yeux vrillés sur ses pieds, elle cherchait à éviter les pierres du chemin. Un manque d’attention et elle se ferait peut-être disputer par l’un des membres. Elle secoua la tête. Bien sûr que non, songea-t-elle. Ils ne sont pas tous comme Aloïs.
Alors que la marche était déjà bien entamée, la demoiselle, les yeux toujours scotchés au sol, aperçut un petit sachet. Se penchant pour le ramasser, elle sût immédiatement de quoi il s’agissait et ne pût s’empêcher de tourner ses pensés vers la petite Sacha. Mais Sacha n’était pas présente et qui que ce fût, ce sachet n’avait pas lieu d’être. Levant haut sa petite main, émergeant de sa parka trop grande, elle brandit le sachet et s’écria.

« Hé ho ! Qui laisse traîner de la cocaïne, là sur le sentier ? La nature n’est pas une poubelle. Qui plus est pour se détruire la santé avec ce machin. Dénoncez vous, drogué anonyme ! »

Bouillonnante et soufflant comme un buffle elle dévisagea d’abord son voisin de marche, puis chacun des membres qui un à un s’arrêtait pour se tourner vers elle.
   

   


   
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Elvie S. Drew Turckham
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Fuck you.

Spoiler:


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C’est l’histoire d’un homme qui tombe d’un immeuble de 50 étages. Le mec, au fur et à mesure de sa chute, il se répète sans cesse pour se rassurer : «Jusqu’ici tout va bien... Jusqu’ici tout va bien... Jusqu’ici tout va bien.» Mais l’important, c’est pas la chute. C’est l’atterrissage.
(La Haine)



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MessageSujet: Re: RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike   RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike EmptyMer 8 Avr - 22:58


 
RP commun n°1 ✘ Les Flatirons
« Dry Gulch - Flatirons Hike »

 
 
Dans ma poche un briquet, je fais des étincelles par série de trois.
Réflexe bizarre, je sais, mais je voudrais que ce moment s'arrête pas.

Assise sur un tronc, bras croisés, elle laissait sa cigarette se consumer seule pendant que son regard flottait sur l’horizon. Il n'y avait plus de réseau. Que des arbres, un peu vieux, un peu courbés, les montagnes, et le bruit des branches qui se grattaient les unes aux autres.  Vêtue d’un long sweet noir, probablement volé, et de son plus charmant jean troué, Elvie ne prêtait pas attention au cafouillis de voix. Si elle avait levé les yeux, elle aurait pourtant reconnu quelques visages familiers, et peut être même aurait-elle pu se sociabiliser en échangeant des phrases banales. Or, elle ne le fit pas. Elle était là, assise sur son tronc, et elle haïssait le monde qui l’entourait.

« T’en fais pas Elvie, j’suis sur que tu vas bien t’amuser. Vraiment. »

Tout était de la faute d’Eliott. Quelle belle enflure. Une immondice. Il n’était pas venu, en prétextant qu’il était de service toute la semaine, et qu’en plus, il avait mal au genou. Elle lui aurait bien tordu son genou, elle, pour qu’il voit comme elle souffrait, elle, d’être seule ! De toutes manières, c’était toujours la même chose avec Eliott, lorsqu’elle avait besoin de lui, il disparaissait aussi rapidement qu’il n’avait apparu. Elvie s’était fait arrachée de ses pensées et accostée par une jeune G&N, qu’elle avait croisé une ou deux fois aux grandes soirées d’Ethan.

«Ah, salut. Elvie, c’est ça ? On s’était vues quelques fois, tu te souviens de moi ?»

Notre Elvie taciturne acquiesça simplement la tête en marmonnant quelques mots pour se faire comprendre, et lui indiquait qu’elle pouvait continuer le début de son fabuleux soliloque.

« J’ai entendu dire, pas plus tard qu’hier, que les flics avaient décidé d’envoyer leurs chiens renifler nos pieds, pour vérifier qu’il n’y ait pas de drogue. T’es au courant ? »

Elle s’apprêtait à répondre aimablement que cela n’était que des balivernes lancées sans aucun doute par les flics en question, et que tous les ans  les mêmes rumeurs revenaient toujours  pour empêcher les jeunes délinquants de se droguer dans leurs tentes, et puis, comme ci cela allait empêcher quelqu’un de se planter une aiguille dans le bras, mais elle fut finalement arrêtée par le caméraman qui s’approchait d’elle. Elle ne l’avait jamais vue, mais devina qu’il était sans doute l’homme qu’elle avait eu au téléphone, et qui l’avait tannée avec des informations que peu intéressantes. Il avait une manière plutôt cavalière de s’adresser à elle, néanmoins elle esquissa un sourire du coin des lèvres, preuve qu’elle était moins outrée qu’amusée. Tandis qu’elle s’apprêtait une nouvelle fois à répondre, le coup de feu tiré par l’adjointe du shérif l’arrêta dans son élan. Ca commençait, et elle, elle n’arrivait jamais à en placer une.

La demoiselle Turckham tentait de se frayer un chemin, écrasant plusieurs pieds dans son parcours, en suscitant différentes réactions, plus ou moins agressives. Elle avait définitivement abandonnée la jeune G&N rencontrée précédemment, et prédit qu’elle ne reviendrait plus jamais lui adresser la parole, si ce n’est pour lui demander ce qu’elle avait prévu de faire à manger pour le soir, puisqu’en tant de fée du logis, elle se devait de nourrir la meute, devoir, qui ne le cachons point, déplaisait fortement à Elvie.

« Excusez-moi ! Pardon ! Aïe. Ah. Désolée. Bon ! Vous n’avez pas vu l’caméra… Il est là ! Merci. Pardon. Merci. Hé. Vous voilà !»

La jeune droguée déboula à côté du grand médecin de Boulder, en lui agrippant le bras, d’une manière que nous aurions pu juger plutôt brutale, surtout lorsqu’il s’agit d’un parfait inconnu. Une fois son équilibre récupéré, elle leva vers lui son visage rosit par le froid métallique qui claquait sur ses joues, et lui adressa un large sourire, sans l’ombre d’une gêne dans le regard. Elle dévisagea l’homme quelques instants, avant de battre des cils rapidement et de mimer un abominable sourire niais. Elle passa brièvement une main dans ses quelques mèches rebelles, en tentant de les coincer derrière ses oreilles, stupide habitude qui, généralement, n’avançait pas à grand-chose.

« Mhm, à vrai dire, j’aimerai bien m’adresser à votre caméra. »

Elle ne lui laissa pas le temps d’une longue réflexion, et retourna l’engin vers elle, en gros plan.

« Oyez, oyez. Hello. Gunten Tag. Chers habitants de Boulder. Ici, Elvie Turckham. Pour beaucoup d’entre vous, vous devez me connaître. Et si ce n’est pas le cas, vous devez au moins m’avoir déjà croisée. Je suis la jeune fille mignonne qui vous sert des énormes pintes de bières, ou des cocktails déments, au Wash’n’Drink, pendant que votre femme pense que vous êtes encore au boulot, ou que votre mère imagine que vous dormez chez une copine. D’ailleurs en parlant du Wash’n’Drink, devinez quoi ? Notre groupe favori joue pour nous samedi soir, en plus de mercredi soir. Les Wassssh’n’Boys ! Wouu !  Stuart, c’était maint’nant le lancé de confettis, pff. Bon. Quoiqu’il en soit, si je vous parle aujourd’hui, c’est parce que l’heure est grave, mes chers compatriotes. Rendons-nous compte que cette année est la sixième année consécutive où l’on ne voit pas un Games&Now en chef de meute. La sixième année, je répète, SIXIEME. Je pense que nous serons tous d’accord pour dire qu’il y a un sérieux favoritisme. Pire que du favoritisme, de la triche ! Oui, oui, je sais, j’étais également sous le choc lorsque je m’en suis rendue compte. Alors, nous, habitants de Boulder, Games&Now, ou même amis de Games&Now, souhaiterions des explications… En quoi les Dreams&Ghost sont ils meilleurs que nous, si ce n’est pour chanter à tue-tête des chants sataniques ou médiévaux… Donc, c’est pour… »

Ce sont les cris d’une inconnue qui l’arracha violement de son sermon contre la société et leurs complots. Elle tourna l’objectif  vers la femme qui agitait d’une main un pochon de cocaïne. Elvie enfouit sa main libre dans une de ses poches, par reflexe, avant de se souvenir de sa décision prise un peu plus tôt : « Non, mademoiselle Turckham, non, tu n’emmèneras pas de produits illicites dans ce foutu camp remplis  à ras bord de personnages bornés qui ne comprennent pas que la drogue, ça permet de rêver la vie en couleurs, et qu’après tout, c’est ça l’secret du bonheur. Non. ». Alors qu’elle sentait à l’avance tous les regards qui allaient se poser sur elle, Elvie et sa caméra (qu’elle venait donc d’arracher à son propriétaire) se rapprochèrent. Un air tout à fait scandalisé vint alors s’appliquer aux jolis traits de notre G&N.

« Quelle honte !  Comme-si nous avions besoin de cela pour nous amuser ! Un trente quatre délivrance est beaucoup plus amusant que sniffer des horreurs pareilles. Je propose que le drogué anonyme ne se dénonce pas, pour éviter de gâcher le début de notre voyage, mais qu’une jeune personne responsable garde cette chose abominable. J’accepte de me sacrifier en prenant ce risque. »

Oh, Elvie, toujours prête à rendre des services…
 

 


 
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Théophile P. Stuart
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Tu le sais bien.
Je suis ignoble au fond.


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Need her !
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MessageSujet: Re: RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike   RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike EmptyDim 19 Avr - 11:56


   
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Cathy lui offrit un sourire mielleux teinté d'un angélisme qui ne la caractérisait pas. Il ne sut jamais si elle attendait qu'Essylt s'éloigne ou si elle laissait les secondes défiler pour donner plus d'importance à sa réplique. L'attente fut soulignée par le glissement de ses doigts minces sur la manche de son pull bleu foncé dont l'épaisseur des maillons ne l'empêcha pas d'apprécier tout en étant dérangé par ce contact. Il se sentait presque peau à peau contre elle, et c'était forcément indécent parce qu'ils étaient entourés de plein de monde. Oui, ses doigts scalpaient ses vêtements et même un petit bout de son épiderme par ce seul geste. Il serra la mâchoire et fit un pas de crabe pour être moins près d'elle, ne cessa pas de lui sourire pour autant. Quand la détonation du revolver perdit de son ampleur et que seul resta son écho lointain dans les montagnes, on entendit le rire franc de Théophile en réponse au murmure de la jeune femme : "Dis pas n'importe quoi. C'était avec la secrétaire." Tandis qu'il riait, il regrettait un peu d'avoir éteint sa caméra. Il avait oublié que Cathy avait un sens de la répartie délicieux. Avec beaucoup de peine, car difficile de recouvrer son calme après cette annonce, il tâcha de lui exprimer sa gratitude, le regard encore pétillant d'avoir bien ri.

« Merci, je  sais maintenant quel chef d'accusation proférer contre toi quand on nous collera un procès pour contenu obscène dans cette vidéo : "torture psychologique sur homme faible" avec la circonstance aggravante que tu portes une indécente jupette par ce froid polaire. »

Essylt avait réapparu comme par enchantement à côté de lui, à un moment --un mot-- de son discours qui lui parut peu approprié et l'aurait mis mal à l'aise s'il ne connaissait pas aussi bien la jeune femme. Ce qui le fit contempler la demoiselle Hamilton était par contre cette histoire de "froid polaire". Essylt était douée pour calquer son habillement et son attitude sur les autres et, à l'heure actuelle, elle était mieux couverte que Cathy. Théophile savait que son insensibilité à la douleur lui faisait ignorer les pires frimas comme les plus fortes chaleurs --on détectait du reste chez les jeunes sujet cette maladie quand on s'apercevait, entre autres, qu'ils ne transpiraient jamais. Alors que Cathy pourrait décider de sauter dans un jean à un moment donné, Essylt risquait de se laisser gagner par le froid sans s'en rendre compte. Aussi se donna-t-il pour mission de lui faire enfiler une paire de gants dès que possible.

Pour l'heure, il fut perturbé dans ses conjectures par l'arrivée en trombes d'une micro-personne qui se saisit de sa caméra sans se préoccuper de la tête effarée et indignée de Théophile. Il reconnut immédiatement la G&N qui aurait un motif avec preuve à l'appui de porter plainte contre lui. Celle-ci balança un petit monologue effarouché face à la caméra, complainte d'hystérique qui n'était néanmoins pas sans charme. Ils avaient commencé à avancer sur le signal de Cathy, qui devait très peu se préoccuper de la complainte d'une jeune hallucinée, et Théophile, qui tenait beaucoup à son jouet, accordait son pas à celui d'Elvie Turckham sans prêter attention au chemin qu'ils prenaient. Las d'attendre sagement, il finit par arracher la caméra des mains de la miss, s'écriant d'un ton de délicat malotru qu'il était :

« Mais enfin comment pourriez-vous le savoir ? Il y a six ans vous aviez quoi, onze ans et demi ? A cet âge, vous deviez être plus occupée à apprendre à différencier la came coupée de la pure qu'à recenser les participants à la randonnée, nan ? Bon, alors laissez ça au profes... »

Il laissa sa phrase en suspend et imita Elvie qui faisait volte face en direction d'une petite voix flûtée qui appartenait à une discrète personne que Théophile n'avait absolument pas remarquée jusqu'alors. Celle-ci brandissait un sachet de coke qu'elle s'indignait d'avoir trouvé sur le chemin. Théophile cligna des yeux d'un air sidéré en zieutant Elvie : venait-il de prononcer des paroles prophétiques ? Il redressa la caméra pour filmer le sachet de drogue, puis Elvie, puis le visage furieux de la nouvelle, puis le sachet de drogue, puis Elvie. La G&N, qui décidément avait un sens aigu de la comédie, se rapprocha de la petite blonde aux sourcils froncés, et prononça des paroles pleines de bon sens et d'abnégation qui firent rire Théophile à gorge déployée. Il regretta immédiatement d'avoir d'abord cru que le décolleté d'Elvie Turckham était mieux rempli que sa charmante petite tête, et se rapprocha des deux femmes en souriant gaiement.

« Bon sang, mesdames, vous êtes en forme aujourd'hui ! Elvie, pardon d'avoir été un goujat, vous méritez une couronne d'épines tant vous êtes prête au sacrifice pour l'humanité, vous êtes adorable. Quant à vous, chère traîtresse, je vous ferai un cours sur la délation plus tard, comment vous vous appelez ? Je vous dirais bien de donner l'objet du délit à la pharmacie sur pattes qui nous sert de guide, mais il serait plus approprié que madame le Shérif s'en empare, et avec des gants de préférence, on ne voudrait pas gâter les empreintes du criminel sur ce sachet ! »

Je suis l'intelligence incarnée, pensa-t-il à part lui en s'arc-boutant pour regarder Essylt qui ne manquerait certainement pas de lever les yeux au ciel avant d'enfiler des gants afin de s'emparer de la pièce à conviction. Après l'incident, le cortège se remit en marche. Théophile resta aux côtés de la douce petite personne pour le moment anonyme, à qui il dit entre ses dents serrées :

« Alors, ça vous fait quoi de penser que ce sont vos empreintes qu'on trouvera dessus ? Comment allez-vous vivre l'emprisonnement pour détention de substances illicites ?... »
   

   


   
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Anna Chronique
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On a demandé à un habitant de décrire une journée avec Anna Chronique...

« Du bonheur à l’état pur, brut, natif, volcanique, quel pied ! C’était mieux que tout, mieux que la drogue, mieux que l’héro, mieux que la dope, coke, crack, fitj, joint, shit, shoot, snif, pét’, ganja, marie-jeanne, cannabis, beuh, péyotl, buvard, acide, LSD, extasy. Mieux que le Nutella au beurre de cacahuète et le milk-shake banane. Mieux que toutes les trilogies de George Lucas, l’intégrale des muppets-show, la fin de 2001. Mieux que la face B d’Abbey Road, les CD d’Hendrix, qu’le p’tit pas de Neil Armstrong sur la lune. Le Space-Mountain, la ronde du Père-Noël, la fortune de Bill Gates, les transes du Dalaï-Lama, les NDE, la résurrection de Lazare, toutes les piquouzes de testostérone de Schwarzy, le collagène dans les lèvres de Pamela Anderson. Mieux que Woodstock et les rave-party les plus orgasmiques. Mieux que la défonce de Sade, Rimbaud, Morisson et Castaneda. Mieux que la liberté. Mieux que la vie... »

... Voilà.

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MessageSujet: Re: RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike   RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike EmptyJeu 7 Mai - 9:37

Le membre 'Anna Chronique' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'RPC N°1 - Péripéties' :
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Rappel : Cette action concerne la prochaine personne qui postera, veillez à en tenir compte ! Wink
(nb: il ne fait pas encore nuit, disons que vous avez la journée pour vous trouver un coloc' de tente !)
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MessageSujet: Re: RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike   RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike EmptySam 9 Mai - 21:54

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Dernière édition par Imke 'Cathy' Altmann le Lun 25 Sep - 17:26, édité 2 fois
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Héloïse Beauregard
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Tiens moi à distance de mes désirs mesquins.

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MessageSujet: Re: RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike   RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike EmptyLun 11 Mai - 15:38


   
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Mille paires d’yeux se tournent alors vers elle.

Et c’est le drame. Son cœur batifole, ses jambes se font guimauves, ses dents claquent et s’entrechoquent en rythme. Qui ne lui a donc pas appris à fermer sa petite bouche de gamine écervelée ? Les mots aussi coupants que des lames de verres d’Aloïs lui reviennent en pleine poire alors qu’elle tente vainement de se maintenir sur la terre ferme. N’étant déjà pas placée bien haut sur l’échelle des relations sociales, la petite Héloïse vient d’en dégringoler plusieurs échelons. C’est cette G&N qui la tire de sa torpeur. Les doigts grippés sur le petit sachet, la blondinette n’est pas loin de défaillir que déjà chacun y va de son petit sarcasme. Muette comme une carpe elle observe les quelques participants qui sous leurs belles paroles semble prêt à se tirer dans les pattes à tout instant.  C’est un tour de passe qui s’effectuent sous ses yeux, la G&N s’octroyant le sacrifice d’emporter le sachet de cocaïne, tandis qu’un petit plaisantin un peu trop avide de potins suintant s’approche à pas feutrés pour en connaître un peu plus sur le délit qui se joue en fin de course. Ce serait finalement la shérif qui emporterait la pièce à conviction, non sans s’être précautionneusement  muni de gants. Une D&G qui n’est pas en reste – la pharmacie sur pattes à ce qu’il paraît – ne se gênant pas pour reprocher à la petite Héloïse sa naïveté. La pauvre enfant n’a d’autre choix que de faire profil bas, face à ses loups qui semblent prêt à la prendre à la gorge au moindre faux pas à venir. Profil bas elle veut faire, mais profil bas on l’en empêche. Le petit fouinard à la caméra ne se gêne pas pour revenir lui rentrer dedans. Se mordillant la lèvre inférieure, la timide demoiselle relève vers lui ses yeux apeurés, bredouillant comme à sa demande le prénom d’Héloïse Beauregard. Ses questions fusent et lui rappelle à chaque instant que ce tirage au sort n’augurait rien de bon. Monsieur Goodfellow ne se privera pas de la punir pour l’idiotie qu’elle vient de commettre. Elle souffle prestement, tentant de reprendre un semblant de contenance face à cet énergumène qui se prend pour un reporter en manque d’informations croustillantes.

« Je n’pense pas qu’il m’en coutera quoi que ce soit. Après tout vous êtes tout comme d’autres, témoin que je n’ai rien à voir avec ce genre de substances. N’ai-je pas immédiatement mis au parfum le groupe entier de ma trouvaille et ce dans les meilleures intentions. Prouver ma défense ne devrait donc pas être si compliqué. Et s’il le faut, c’est vous que j’appellerais à la barre pour témoigner de ma pure innocence. »

Elle pointe d’un doigt féroce sa caméra.

« Vous qui filmez les moindres instants de cette aventure pittoresque, peut-être serait-il sage de filmer nos péripéties montagnardes plutôt que de venir importuner des innocentes que vous accusez sans preuves. »

Ceci dit, elle pousse un long soupir, rehaussant son sac à dos, peut-être un peu trop lourd pour sa faible corpulence. Elle continue d’avancer, cheminant entre les pierres qui roulent sous ses pieds, écoutant d’une oreille distraite, les conversations qui parviennent à ses oreilles. La pharmacienne qui semblait être restée là en leur compagnie le temps de son échange avec le journaliste importun, semblait avoir une requête à lui faire.

Posant un pied peu assuré sur le sentier, la petite Héloïse, fronçant le nez, priait avec ferveur les Dieux de lui venir en aide, car son destin dans les méandres de la montagne lui semblait peu certain et placé sous une mauvaise étoile.

   

   


   
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Dante N. Rochester
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Bric-à-brac : C'est en inclinant le menton qu'elle réalisa combien ils étaient hauts, et elle sourit. Elle se sentait bien, elle le lui dit : puis elle se tut. Il s'était baissé sous le poids de la voûte céleste, et ce fut comme si jamais elle n'aurait la force de le soulever à nouveau.
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and though she be but little, she is fierce.
W. SHAKESPEARE


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MessageSujet: Re: RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike   RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike EmptyMar 12 Mai - 1:06


   
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Mon retard avait ce côté positif : je fus épargné de devoir supporter les jacassements de la foule en délire qui précéda le départ. A vrai dire, fierté aurait déclaré que ce fut à moitié prémédité de ma part. Réalisme ne se serait guère gardé de rétorquer ce simple fait qui fut que j'hésitai sérieusement à apparaître ce jour-là – d'une part l'idée de sortie de groupe ne m'enchantait pas réellement, d'autre part il me faudrait en arrivant faire face à différentes personnalités dont la présence mènerait à  quelque contexte imprévisible dont je me serais bien passé...
« Vous avez été incombé de la sympathique tâche d'apparence divertissante quoique nécessaire de rapporter à la ville un court-métrage complet de votre séjour. Je veux un rendu palpitant, n'oubliez pas que vous serez en rivalité directe avec les autres groupes itinérants ! »
Comme autant de bonnes nouvelles se suivent, fallait-il bien sûr qu'il s'y ajoute le détail utilitaire masqué par ce que l'on se plaît à nommer « presque-oubli ».
« Au fait, vous partagerez le rôle avec le docteur Stuart. »
Si je restai de marbre devant le maire, je ne pus tout à fait me retenir, en réunissant mes affaires avant de partir, de ruminer à la pensée de devoir œuvrer en duo avec Théophile Stuart. Certains des ustensiles que je décidai hors règlement d'apporter devaient se voir glissés dans mon sac à l'occasion, d'ailleurs. Mais après réflexion... ce fut toutefois une lumineuse idée de sa part. Et ce fut avec un sourire satisfait que je serrai l'ultime sangle de mon sac de voyage. Restait ensuite l'appréhension fatidique.
Imke avait été tirée au sort pour être à la tête du convoi, chose que j'approuvai tout à fait : il n'y avait nul meilleur qu'elle pour ce rôle, bien que je fusse persuadé qu'elle ne se vit pas enchantée de la nouvelle dans les premiers temps. Qui fut aise de la nature de son rôle au sein du voyage, en vérité ? Il n'y avait personne pour rattraper quiconque, et si je n'avais pas mieux à faire, peut-être aurais-je donné cher pour être témoin des expressions faciales de chaque participant à l'annonce du statut à endosser au cours de ces trois jours. Les responsabilités qui seraient miennes prirent donc tout naturellement une toute autre dimension lorsque je réalisai très vite qu'elles me permettraient de garder un œil attentif sur celui qui accaparait un peu trop l'esprit de ma sœur ces derniers temps. Je me demandai d'ailleurs vaguement comment elle réagirait en me voyant arriver. Jamais alors n'avais-je rencontré cet homme, bien que j'en sache un bon bout sur son identité à la suite de quelque investigation, faute de mieux. Imke ne s'étalait jamais sur le sujet. Elle ne s'étalait jamais sur rien non plus à dire vrai, mais j'avais cet avantage face à d'autres de représenter plus à ses yeux que n'importe qui, aussi se livrait-elle à moi avec bien plus d'aisance qu'il ne faudrait. Théophile demeura toutefois un mystère dans les méandres de son quotidien. Jeune docteur aigris dont l'opiniâtreté n'avait d'égal uniquement son incommensurable arrogance, self-control promettait de devenir mon maître mot du jour si nous voulions éviter toute offense désobligeante envers personne.
Essylt également devait bien faire partie du voyage. Adjointe du shérif, sa présence était aussi impérative que possible et accordait à ce groupe dont je faisais partie, l'avantage de compter parmi ses ombres une représentante des forces de l'ordre qui devait tout impunément en rassurer plus d'un. Je devais bien avouer qu'une certaine hâte de la voir coulait comme sève rédemptrice dans le flot sanguin mettant en mouvement régulier mes jambes, mais elle n'échappait pas au groupe de personnes que je redoutais à voir se retrouver au même endroit, au même moment, qu'en l'occurrence ma sœur. Enfin... Tout devait aller pour le mieux, si cette dernière décidait de ne pas me tenir rigueur de mon absence prolongée. Un peu moins d'une année s'était écoulé qu'elle ne reçut de ma part de nouvelles concrètes. Si ce n'est quelques appels, tout au plus, je m'étais privé personnellement de lui rendre visite comme à mon habitude, et si jamais l'idée de venir à moi lui passait par la tête, j'avais sommé mon majordome de lui informer poliment de mon absence temporaire pour certaines raisons que je ne voulais lui faire part pour le moment. Trop de temps avait passé pour que son caractère qui m'était âme et esprit connu, n’entache son comportement lorsqu'elle me verrait arriver. Ce fut également pour cette raison que je décidai finalement de confirmer ma présence lorsque je reçu l'appel du maire.
Elle ne devait pas savoir.
En raison de la fièvre du temps qui comme de coutume dépassait rarement même en été les quinze degrés moyens, il ne devait me falloir guère plus d'une poignée de minutes pour apercevoir le groupe m'étant attribué. Je me doutais que malgré l'heure fixée du départ, ils avaient tous dû se mettre en route un peu après – encore fusse-t-il que les membres chargés de répertorier le matériel de chacun firent leur travail commeprévu. L'air était frais, les rafales portées de vent occasionnelles, et le paysage se teintait de couleurs pastels comme autant de reflets d'argent teintés de vert diluant des extraits émeraudes, gris et sapin sous les feuillages naturels. Un temps rêvé pour celui qui fantasme d'aventure, un temps traître et imprévisible pour celui qui observe.

« Hé ho ! Qui laisse traîner de la cocaïne, là sur le sentier ? La nature n’est pas une poubelle. Qui plus est pour se détruire la santé avec ce machin. Dénoncez vous, drogué anonyme ! »

Je m'arrêtai net dans ma course et leva les yeux vers l'est. Dissimulée derrière une frondaison épaisse, j'aperçus toutefois par des trous éparses une petite silhouette s'agiter en brandissant en l'air ce qui devait être le fruit de sa outrance. J'esquissai un sourire. Qui eut cette merveilleuse idée d'assez mal dissimuler cet attribut, de sorte à le faire tomber sans s'en rendre compte et cela en présence d'hyppocratiens dont la tendance à la tolérance et l'empathie demeurait douteuse ? L'éventualité que le sachet n'appartenait à personne du groupe était en revanche loin d'être négligeable, si tant est qu'il aurait très bien pu atterrir ici autrement. La forêt était publique – restait que chacun encourait risques qu'il voulait – et la marche n'était pas assez avancée pour atteindre les terrains montagnards de si tôt. Une première personne s'était glissée aux côtés de la jeune fille, je pris soin de rester dissimulé à quelques mètres de distances de sorte à n'ouvrir une vue qui me permettait de voir sans être vu. C'était une jeune femme dont le nom restait en suspend mais qui à ma connaissance travaillait comme serveuse au réputé Wash'n'Drink. Elle fut très vite précédée d'un homme que je n'avais vu qu'en photo, mais qui à l'instar de celle qui se tenait à ses côtés, portait un nom qu'il me tardait d'entendre en cette fabuleuse journée : Théophile Stuart. Loin d'être aussi impressionnant à vue qu'il laissait courir lorsque son nom passait les lèvres des commères de la ville. Cela risquait d'être intéressant... son orgueil souffrirait-il de se voir partager cette chère caméra qu'il tenait maintenant fermement entre ses mains après l'avoir arrachée de celles d'une autre ? Il filmait maintenant l'objet de tant d'agitation comme l'aurait fait un journaliste face au scoop du siècle. C'était donc cette personne qui raidissait tant Imke lorsqu'il venait à être évoqué ? L'incompréhension régnait déjà dans mon esprit quand Elle fit justement irruption. Sa vivacité et son élégance ne lui faisaient jamais défaut. Elle échangea toutefois quelques paroles avec celle qui fut victime de l’aigretté de tous, et le sourire amère qui flottait sur ses lèvres m'évoqua le fait qu'elle ne manquait jamais de rappeler à ceux qui osaient interférer dans son envie de tout contrôler de ne jamais songer une nouvelle fois à déroger à la règle. Pris d'une forte envie de la serrer dans mes bras, je fis un pas dans la direction du comité quand elle fit volte face et rejoint Théophile qui avait entrepris de s'éloigner. Mon regard était braqué sur eux, et tandis qu'elle l'attirait à elle beaucoup trop près à mon goût, je me stoppai une nouvelle fois. Je devais bien me douter que ce moment arriverait. Tout ce temps sans nouvelles, elle put tout à son envie se rapprocher de quelqu'un d'autre. Je le concevais tout à fait, mais lui ? Non. J'inspirai alors une longue goulée d'air en expirant lentement par le nez. Je m'occuperai de cela plus tard. Ce fut le moment où j'aperçus Essylt un peu en retrait. Il me fallait songer à autre chose, mais j'ignorais quelque peu comment l'aborder sans paraître déplacé. Notre dernière rencontre remontait à la fois où je fis irruption dans son cours. Après quelques échanges et au terme des trois heures, nous nous étions convenus de nous revoir plus tard, mais cela ne se fit pas avant cette randonnée commune dont elle n'avait idée que j'y signe présence. Car je le fis bien après que la liste officielle ne soit détenue par ma sœur, puis supervisée par elle-même. Que faire dans ces cas-là ? Le jeu devait continuer entre nous, coûte que coûte. C'était la seule façon pour moi de garder l'idée  en tête qu'au terme du jeu, au moment où elle me prendrait ma reine à moins que je ne dérobe la sienne avant, il y aurait Lys juste derrière, ou bien un peu plus loin, prête à m'accueillir après tant d'attente.
Je devais donc agir en conséquence.

Le groupe avait repris la marche d'un bon pas, et je profitai de l'instant pour m'avancer à mon tour. Mes yeux rebroussèrent seulement chemin pour dessiner les épaules frêles de la blonde qui allait devenir ma prochaine proie. Habilement toutefois : il allait de soit qu'après tant d'animosité plus ou moins courtoise à son égare, avait-elle besoin de se sentir plus à l'aise. Loin de moi l'idée de lui faire regretter d'être venue. Ralliant en silence les derniers pas qui me séparaient d'elle, je me glissai alors à ses côtés, sans cesser de marcher.

« Il ne vous en coûtera rien, n'élevez nulle crainte à ce sujet. »
Ma voix se fit douce et apaisante. Je tirai alors profit de l'instant de surprise pour glisser deux doigts dans une proche intérieure pour en extirper un gant que j'enfilai.
« Vous permettez ? » Sans réellement attendre de réponse de sa part, car il semblait évident vu toutes ses justifications subtilement glissées précédemment qu'elle ne désirait que de s'en débarrasser, je saisis délicatement le sachet tout en prenant soin de nous arrêter tous deux afin de laisser les autres s'éloigner un moment.
« Je vais garder cela, et en ferai part à Essylt tout à l'heure. » Ajoutai-je. « L'incident est clôt. » Une esquisse de sourire imprégna mes lèvres. Lançant un regard par-dessus mon épaule en direction de la dénommée, je fis vite le tour des participants, m'assurant qu'ils vaquaient déjà à leurs occupations et que nul autre que mon interlocutrice ne m'avait remarqué. Je reportai alors toute mon attention sur l'interpellée, et plantai lentement mes yeux dans les siens. Je lui tendis alors mon bras.

« Dante Rochester, pour vous servir. »
   

   


   
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Essylt E.-T. Hamilton
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Enfants couleur des temps sauvages
A quoi jouez-vous dans la cour
Qui portez des masques de velours
A l'enfer de votre visage
Vous tordez les bras les plus frêles
Faire mal est votre plaisir
Et vous hésitez à choisir
Où blesser est le mieux cruel
Louis Aragon

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« We are such stuff as dreams are made on »
W. Shakespeare
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MessageSujet: Re: RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike   RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike EmptyMer 27 Mai - 12:33


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« Dry Gulch - Flatirons Hike »


Tandis que chacun y allait de son commentaire quant à la "trouvaille" inattendue sur le chemin rocailleux qu'ils venaient d'emprunter, Essylt, qui, globalement, s'en moquait éperdument, vérifiait que le téléphone satellite qu'elle avait pris au poste de police était opérationnel, comme si elle pressentait vaguement qu'ils allaient avoir besoin d'un moyen de communication avec le centre-ville avant la fin de ce périple. Qui plus est, s'ils continuaient de s'arrêter tous les vingt mètres sous des prétextes aussi puériles, ils ne verraient du fameux Dry Gulch que le panneau désignant ce lieu-dit. Elle sourit néanmoins discrètement en entendant la suggestion de mademoiselle Turckham, qui se proposait de garder la drogue sur elle, bientôt approuvée par la belle voix grave de Théophile, sous la surface de laquelle nageait un semblant de sarcasme, tel un scaphandrier expert, depuis le temps que le jeune homme pratiquait ce genre d'apnée. Enfin la chef de meute s'exprima. Essylt n'avait pas l'intention de prendre part au débat, à moins qu'Imke la sollicite directement (ce qu'elle ne tarda pas à faire). Elle se connaissant : dans la mesure où elle savait tout faire mieux que tout le monde, mieux valait qu'elle se taise et garde son calme, sans s'inquiéter des petits aléas qui occupaient le groupe, de sorte à ne pas être tentée d'outrepasser ses droits dans cette aventure en prenant à Imke le commandement qui lui revenait. Aussi s'était-elle bien promis de n'intervenir qu'en cas de danger imminent (et Dieu sait qu'un sachet de drogue était loin d'apparaître à ses yeux comme un ennemi redoutable !). Elle nota cependant à part elle tout ce que les propos d'Imke à l'encontre d'Héloïse avaient d'acerbe, et comme ce mot de "naïveté" semblait vouloir signifier "débilité profonde" sur les lèvres de la chef de meute. Si elle s'intéressait un tant soit peu au déroulement des évènement, elle s'interrogerait sur les raisons de ce mépris soudain et, à son avis, démesuré, mais, comme nous l'avons dit, sa préoccupation principale concernait la qualité du matériel moderne qu'ils avaient à disposition.

On se demanda un moment qui aurait la responsabilité de la cocaïne, et, encouragée par Imke et faisant la moue en entendant la remarque de Théophile, Essylt enfila une paire de gants en cuir de chevreau qui souffriraient sans doute de la rudesse du voyage mais dont le destin final restait le cadet de ses soucis. En l'occurrence, elle fut empêchée de rejoindre le groupe par l'apparition de Dante Rochester. Elle lança à Imke un coup d'œil interrogatif qui n'arriva pas à destination dans la mesure où la jeune femme venait d'attirer Théophile sur le côté et ne regardait que lui. Elle avait reçu la liste des participants, et Dante ne figurait pas dessus. En aucun cas. Que faisait-il ici ? Il arrivait avec ses bonnes manières et son air content, véritable deus ex machina à qui il ne manquait que le destrier pour avoir l'air d'un prince. Le peu d'interaction qu'elle avait eu avec Héloïse l'avait convaincue que cette attitude était précisément ce qui fonctionnait à merveille sur la candide et effacée petite employée du Eat the Rabbit. Elle s'attendait donc à voir ses yeux bleus s'illuminer d'admiration à la vue de Dante. Tout cela ne présageait rien qui vaille, songea-t-elle en se gardant de lever les yeux au ciel et en retenant un soupire d'exaspération à grand peine.
« Je vais garder cela, et en ferai part à Essylt tout à l'heure. L'incident est clôt. »
« Amen, lança-t-elle d'un air légèrement sardonique en accostant Dante et Héloïse. Me voici prévenue. »
Du bout de deux doigts gantés elle débarrassa Dante de l'objet du conflit et le rangea dans un étui en plastique. Chose faite, elle toisa Héloïse un instant avant de se rapprocher d'elle pour lui parler d'une voix inattendue parce que douce, en dépit de la crispation de ses lèvres.
« Tout va bien ? Les membres de ce groupes ont de fortes personnalités, dit-elle en désignant du menton Imke et Théophile qui semblaient comploter à quelques pas d'ici, mais si vous ne baissez pas la tête ils finiront pas vous laisser tranquille. »
Elle pivota légèrement tout en achevant d'exprimer sa pensée.
« Juste, ne vous trompez pas d'amis. »
Sa voix chargée d'une certaine électricité mais toujours placide, sans la moindre oscillation, alla de paire avec un battement de cils qui ne fit que dissimuler le feu de son regard, lorsqu'elle le posa une demi-seconde sur Dante. Sa présence en ces lieux la dérangeait puisque inattendue, mais pas seulement. La dernière fois qu'ils s'étaient vus, ce fut dans un moment qui, pour Essylt, correspondait à une intimité extrême, quoique la salle où ils s'étaient rencontrés fût pleine d'étudiants ; mais, les heures de cours qu'elle dispensait à l'Université lui permettaient de se montrer sans masque, d'être naturelle, presque dévoilée, et il l'y avait surprise volontairement et sans le moindre ménagement. Cela n'avait pas été pour lui déplaire, malgré la brutalité de la démarche. Dante ne n'en avait sans doute pas eu conscience, mais il avait fait irruption au milieu d'un temps suspendu où elle se livrait plus qu'elle n'en avait coutume dans son existence ordinaire. Le retour à la réalité était difficile : le voir ici était difficile, car ici elle tenait un rôle auquel elle ne pouvait pas déroger. Elle se résolut à le torturer plus tard, cependant ; connaître la raison de sa participation à la randonnée attendrait, tandis que ce qu'elle devait accomplir maintenant était urgent.

Elle prit congé du couple mal assorti que constituaient Héloïse et Dante, et marcha seule et en silence pendant vingt minutes, au-devant du groupe. Elle ne savait pas pourquoi Dante s'était emparé du sachet de drogue ni s'il avait effectivement eu l'intention de lui remettre ou si cette déclaration avait été une feinte. Elle ne le prenait pas pour un junkie mais elle n'avait, néanmoins, pas grande confiance en lui. Elle fit rouler sous ses doigts le petit étui pour évaluer au toucher la quantité de produit. Ca ne risquait pas de faire trop de dégâts. Raison pour laquelle elle décida à son tour de feinter. Elle s'approcha d'Elvie Turckham en souriant.
« Vous êtes chargée de la nourriture vous aussi, non ? J'ai pris de l'allume-feu mais je crois que j'ai oublié de prendre des pics pour faire griller les aliments, est-ce que par hasard vous y auriez pensé ? »
Elle avait passé son bras sous le sien, comme si elle était quelqu'un de tactile, mais en réalité c'était pour lui glisser discrètement le sachet de cocaïne dans la poche de son pantalon. Elle voulait voir comment circulerait l'objet. Si d'ici une heure elle n'avait vu personne s'approcher dangereusement d'Elvie, c'est que personne ne s'intéressait suffisamment à cette substance pour avoir fait attention à son cheminement. Tout à coup, Essylt s'écarta de la jeune G&N et étendit les bras devant elle. Le panorama était à couper le souffle. Le ravin, à moitié enneigé sur les zones d'ombres à moitié aride là où le soleil chauffait les pierres rêches et brunes, se découpait en dents de scie sous un horizon d'un bleu extrême.
« Nous sommes arrivés au ravin qui marque le premier stade de la randonnée : voici Dry Gulch ! », déclara-t-elle à voix haute, façon guide touristique.
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Anna Chronique
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On a demandé à un habitant de décrire une journée avec Anna Chronique...

« Du bonheur à l’état pur, brut, natif, volcanique, quel pied ! C’était mieux que tout, mieux que la drogue, mieux que l’héro, mieux que la dope, coke, crack, fitj, joint, shit, shoot, snif, pét’, ganja, marie-jeanne, cannabis, beuh, péyotl, buvard, acide, LSD, extasy. Mieux que le Nutella au beurre de cacahuète et le milk-shake banane. Mieux que toutes les trilogies de George Lucas, l’intégrale des muppets-show, la fin de 2001. Mieux que la face B d’Abbey Road, les CD d’Hendrix, qu’le p’tit pas de Neil Armstrong sur la lune. Le Space-Mountain, la ronde du Père-Noël, la fortune de Bill Gates, les transes du Dalaï-Lama, les NDE, la résurrection de Lazare, toutes les piquouzes de testostérone de Schwarzy, le collagène dans les lèvres de Pamela Anderson. Mieux que Woodstock et les rave-party les plus orgasmiques. Mieux que la défonce de Sade, Rimbaud, Morisson et Castaneda. Mieux que la liberté. Mieux que la vie... »

... Voilà.

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MessageSujet: Re: RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike   RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike EmptySam 6 Juin - 9:43

Le membre 'Anna Chronique' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'RPC N°1 - Péripéties' :
RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike Bad_dy11

Rappel : Cette action concerne la prochaine personne qui postera, veillez à en tenir compte ! Wink
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Héloïse Beauregard
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MessageSujet: Re: RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike   RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike EmptyMar 16 Juin - 14:40


   
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« Dry Gulch - Flatirons Hike »

   
   
Semblable à un moineau effrayé, la petite Héloïse avait battu en retraite rapidement, ne cherchant vraisemblablement pas des noises aux fortes têtes de ce groupe. Ses lèvres tremblotantes encore de l’incident dont elle avait été victime, elle tentait de reprendre le contrôle de son propre esprit, à l’intérieur duquel se bousculaient des pensées plus farfelues les une que les autres. Dieux miséricordieux songeait-elle. Entendez ma plainte et croyez bien que rien de tout cela ne serait arrivé sans un malheureux tour du destin. De maléfiques chimères se sont sans doute jouées de moi, cherchant à me punir pour avoir malencontreusement été tirée au sort pour prendre part à cette aventure. Se gardant bien de me punir, ces petits démons des enfers sont des émissaires de la pensée de monsieur Goodfellow. Je demande votre pardon, j’implore votre pitié. Je n’ai jamais voulu quitter le cabaret. Je suis la victime d’une sournoise entreprise. Psalmodiant dans son coin de drôle de bout de phrases, elle aurait pu passer pour une folle échappée d’un asile d’aliénés. Néanmoins la petite Héloïse au visage poupin n’avait rien d’une aliénée. Sensible et quelque peu naïve, elle semblait avoir attiré l’attention d’un D&G aux manières aristocratiques. Dante Rochester comme il se présenta à elle avec une politesse sans égale. Ce fut ensuite au tour d’Essylt, qu’Héloïse connaissait pour l’avoir vu débarquer à l’improviste dans le bureau de son patron – un jour où se dernier beuglait comme un chien enragé contre la petite danseuse du feu – cette dernière se trouvant sauvée par l’intervention de la fliquette. Essylt en était venue à garder un œil sur Héloïse depuis ce fameux jour, et ce fût semble-t-il ce qu’elle fit aujourd’hui, se montrant étonnement douce avec la petite brune. La mettant toutefois en garde tout en scrutant le dénommé Dante, Héloïse se trouvait un peu perdu dans ce micmac de discussions et de relations complexe dont elle ne percevait visiblement pas la teneur. Tous ces gens là semblait liés par des liens plus ou moins étroits voire plus ou moins amicaux. Il y avait une tension palpable dans l’air, et son instinct de fervente croyante en l’Olympe lui soufflait que la balade aux sommets de ces montagnes ne serait pas de tout repos. Préférant faire profil bas et ayant trouvé en Dante un compagnon de marche acceptable (recommandable elle n’en savait rien) et semblait-il attentionné, elle se laissa guider à son bras, reprenant la lente ascension avec le reste du groupe. La marche qui lui avait semblé durer une éternité, pris un nouveau tournant quand Essylt à la tête du cortège cria a plein poumons face au panorama devant lequel ils venaient d’arriver. Scrutant les montagnes qui s’étendaient devant eux, Héloïse fût attirée par un léger bruit en contrebas du sentier. Une petite forme poilue émergea des buissons, ses yeux pétillants d’une lumière incandescente, presque surnaturelle. Un émissaire des Dieux ?, songea-t-elle. Il lui fallu peu de temps pour reconnaître un louveteau. Souhaitant partager sa découverte avec son compagnon de marche qui avait eu l’amabilité de l’escorter si généreusement, elle désigna l’animal farouche du doigt, demanda d'une voix où transperçait la convoitise d'une gamine. « Monsieur Dante, voyez vous cela ? » Presque émerveillée à la vu de ce petit être attachant, elle déchanta vite en entendant le long hurlement guttural qui se résonna dans les secondes qui suivirent. Frissonnant de tous ses membres, elle tenta de garder le semblant de courage qui lui restait pour scruter les autres membres du groupes qui ne devait pas manquer d’avoir entendu cet appel lugubre.

   

   


   
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Balthazar Wilkes
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MessageSujet: Re: RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike   RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike EmptyDim 5 Juil - 22:45


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J'étais agréablement détendu. Je sentais les draps en soie sur mon corps nu. Cet orgasme... Quelle intensité... Et cet homme à mes côtés... Qui ? Quoi ? Comment ? Je n'en avais strictement rien à foutre. J'étais juste étendu là, au côté d'un ange. C'était le paradis. Je ne voulais pas qu'il me parle. Je ne voulais pas qu'il fasse le moindre geste pour me rappeler qui il était, ou pire : qui j'étais moi-même. D'ailleurs, si l'idée lui venait d'intervenir auprès de moi sous quelque façon que ce soit, je lui aurais casser la gueule. J'écarquillai les yeux devant cette révélation. Oui, c'est ça, je l'aurais étranglé. Pour le plaisir. Pour détenir le pouvoir. Pour retrouver cette domination perdue depuis plusieurs minutes.

Mon état léthargique dura un long moment.

Barre-toi, lâchai-je soudain d'une voix froide.

Je ne lui laissais pas vraiment le choix sur ce coup-là. Un mouvement. Un bref sifflement de vent. Une porte qui claque et plus rien. Je lâchai un soupir et me décidai à me lever pour reprendre le cours de ma vie. Aujourd'hui... Je réfléchis un instant au planning de la journée. Ah oui... Quelle
idée de me faire participer à cette activité stupide... Quelle connerie de devoir me mêler à cette foule malodorante et stupide. Le seul point positif : Essylt. Le souvenir du visage de cette salope me fit sourire. Je sentais de nouveau un frisson d'excitation monter le long de mon échine. Essylt... Je m'occuperais de toi bientôt. Je passai une main sur mon visage. Mes doigts effleurèrent une barbe naissante. Allais-je oser... ? Non. Je ne me raserais pas pour paraître plus sociable. Une douche ferait l'affaire. J'écartai les draps, me levai, m'étirai rapidement et me précipitai dans la cuisine.

Casse-toi Barnabé ! C'est pas le moment !

Je donnai un coup de pied pour dégager mon paon du chemin. Je le soupçonnai d'avoir un désir sadique de me voir m'étaler au sol, à ses pieds... Quel idiot. A ce jeu-là, il ne gagnerait jamais. En réaction à mon geste, l'animal déploya sa queue et poussa un cri de révolte. J'arquai un sourcil et lui envoyai un sourire narquois.

Tu ne te prends pas pour de la merde, hein ? Ca tombe bien, moi non plus. Et puis, très cher ami, je te rappelle que le patron ici, c'est moi. Donc, ferme-la.

Je me détournai de lui. J'avais tout de même eu une superbe idée de prendre un paon pour animal de compagnie. Mon côté narcissique ressortait de cet achat compulsif. Tiens... Au fait, où en était mon compte en banque actuellement ? Je chopai mon téléphone portable, gisant sur le canapé. Après avoir entré quelques codes, j'accédai à mes données. Bon... Ca craint... Il va falloir que j'envoie bouler la logeuse pour ce mois-ci. L'argent... quel meilleur motif pour me remettre au travail ? Ah, la drogue peut-être.

Je saisis un mug, mis la bouilloire en marche et me servis un thé. J'avais rapidement préparé mon sac la veille. Préparé ? Certainement, je ne sais plus. Je haussai les épaules et partis prendre une douche. Avant de pénétrer sous l'eau chaude, j'allumais la chaîne hifi. Un peu d'ambiance musicale ne ferait pas mal. Une fois sous l'eau, je pris le temps de parcourir mon corps parfaitement sculpté. J'avais autant de plaisir à le toucher et le voir que mes coups d'une nuit. Je prenais un immense plaisir à voir le regard des hommes et femmes lorsque je me trouvais nu face à eux. Un regard d'envie, d'avidité, de stupéfaction.

Je ne m'attendais pas à voir un ange devant moi, m'avait dit le mec.
Ne va pas croire que j'en sois un, lui avait répliqué avant de l'emmener jouer dans ma chambre.

Ricanant à ce souvenir, j'entrepris de me laver les cheveux. Comme à mon habitude, je traînai sous la douche. J'aimais rester sous l'eau ; cela m'aider à réfléchir, à faire le point en quelque sorte. Après environ une demi-heure, je sortis de l'espace clos et embué. J'attrapais une serviette éponge et entrepris de me sécher. Des vêtements maintenant. Certes, il s'agissait d'une randonnée en pleine nature, mais ce n'était pas une séance d’exhibitionnisme à la Adam et Eve. Remarque j'aurais fait un carton ainsi vêtu... Je filais dans ma chambre. Allongé gracieusement sur mon lit, Barnabé me regarda passer avec un air consterné. En réponse, je lui balançai ma serviette à la figure. Il me fusilla du regard.

Oh, je sais ce que tu te dis... « Un jour, t'y laissera ton doigt, enculé ! ». Bah, allez, fais pas la tête mon petit Barnychou. J't'aime bien dans l'fond.

Décidément, j'étais d'humeur joviale. Les gens peuvent dire ce qu'ils veulent, mais une partie de cul c'est quand même relaxant ! A ces pensées, j'ouvris mon armoire. Des sous-vêtements, un jeans, une chemise, un pull, un manteau kaki, une écharpe en soie rouge et noire, des rangers et... la touche finale : le chapeau de cow-boy. En résumé, la classe quoi... Après avoir lacé mes chaussures, je pris le temps de boire mon thé et de grignoter un peu. Il me fallait un minimum de ressources si je voulais survivre à mes retrouvailles avec Essylt. Sans prendre la peine de nettoyer l'appart', je choppai mon téléphone, mon portefeuille, un peu de liquide et mon sac à dos.

Bon, Barnabé, j'me casse. J'sais pas quand et comment j'rentrerais. Tu m'diras « comme d'hab' abruti ! », mais bon j'tenais à te prévenir. J'dirais au concierge de s'occuper de toi, p'tit loup ! A plus tard !

Sur ces mots, je me précipitai dehors. Après avoir pris soin de verrouiller la porte, je descendis les escaliers en toute hâte et manquai de me prendre le concierge de plein fouet.

Pourriez-vous avoir l'amabilité de prendre soin de Barnabé en mon absence ?

Sans attendre de réponse, je lançai mes clefs dans sa direction et filai en direction des montagnes. Je ne tenais pas à m'épuiser vainement. C'est pourquoi, j'appelai un taxi d'un signe de la main. Le conducteur s'arrêta et m'emmena sur le lieu de départ de la randonnée. Alors que je payai le taxi, je jetai un rapide regard au dehors. Beaucoup de monde y était rassemblé. Des têtes connues autant que des inconnus... La note réglée, je descendis et projetai mon sac d'un geste nonchalant sur mon épaule. L'air frais me flagella le visage ; ce qui m'arracha une grimace. Je m'engouffrai parmi les participants. Se dissimuler était une bonne chose. Je ne voulais pas qu'Essylt me remarque immédiatement. Il nous fallait de la discrétion. Une relation aussi fusionnelle que la notre ne pouvait être entretenu qu'avec un soupçon de mystère. Dans le fond, personne ne m'intéressait à part cette femme. Elle était devenue une obsession. Cela à tel point que je n'eus aucun mal à la repérer. Je ne la quittai pas du regard depuis un moment lorsqu'une personne brisa le cours de mes pensées :

Empêche-moi de commettre un meurtre, d'accord ? Je déteste me salir les mains.

Interpelé de la sorte, je tournai la tête en direction de la femme qui venait de m'adresser la parole. Cette voix ne m'était pas inconnue ; loin de là... Imke... Je lui envoyai un sourire sarcastique des plus significatif. Je comprenais alors qu'elle ne supportait pas de voir Théophile en compagnie de ma chère et tendre moitié. J'avais une relation intéressante avec Imke. Le fait qu'elle soit à cette randonnée pourrait me permettre de parvenir à mes fins avec Essylt, autant qu'elle pourrait parvenir aux siennes avec Théophile.

Le départ fut donné. Je marchai aux côtés de ma jeune compagne en silence. C'était dans mes habitudes. Imke n'en serait pas vexée, car elle me connaissait assez pour savoir que je n'usais pas ma salive pour rien. Je préférais agir. Nous marchions depuis un moment lorsqu'un sachet de cocaïne fut trouvée par terre, au beau milieu du sentier. Pris de curiosité à ce sujet, je suivis des yeux le cheminement du paquet. Je ne m'intéressai pas à toute la cohue qui s'en suivit. Je me foutais éperdument de qui avait fait quoi à ce propos. Je tenais juste à m'en emparer par n'importe quel moyen. Un peu de coc' ne me ferait pas de mal. Je vis le sachet passer des mains de Héloïse, à celles de Dante, puis... Essylt s'en empara. * Intéressant * pensai-je en souriant. Je me demandai soudain si cette créature des ténèbres m'avait remarqué. Bah, dans le fond peu m'importait. La marche reprit. Je me séparai un moment d'Imke afin de me rapprocher d'Essylt. Ses faits et gestes ne pourraient être que passionnants surtout avec un sachet de cocaïne en sa possession. Discrètement, je la suivis avec intérêt. Soudain, l'objet de mes désirs fit une chose à laquelle je ne m'attendais pas. Elle plaça le sachet dans la poche d'Elvie. Naturellement, cette dernière ne s'aperçut de rien. Je secouai la tête et réfléchis au meilleur moyen de parvenir à récupérer la cocaïne de la poche d'Elvie. Approcher Elvie serait aisée et lui soutirer le sachet également. Patience. Il ne me fallut pas attendre longtemps avec qu'Essylt décide de s'éloigner d'Elvie. Cette femme hystérique se mit à hurler des choses sans le moindre intérêt ; ce qui eut pour effet d'attirer l'attention des participants. Je saisis cette opportunité pour m'approcher d'Elvie et lui glissait à l'oreille :

Bonjour ma jeune amie... Pourrais-tu, je te prie, passer la main dans ta poche droite et me donner ce qui s'y trouve ? Je t'en serais des plus reconnaissants.

Après lui avoir adressé un clin d'oeil, je lui montrai un de mes plus beaux sourires. La jeune demoiselle me connaissait si bien qu'il lui était impossible de ne pas être heureuse à l'idée de pouvoir me rendre service.



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Dernière édition par Balthazar Wilkes le Lun 6 Juil - 12:32, édité 2 fois
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Elvie S. Drew Turckham
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Spoiler:


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C’est l’histoire d’un homme qui tombe d’un immeuble de 50 étages. Le mec, au fur et à mesure de sa chute, il se répète sans cesse pour se rassurer : «Jusqu’ici tout va bien... Jusqu’ici tout va bien... Jusqu’ici tout va bien.» Mais l’important, c’est pas la chute. C’est l’atterrissage.
(La Haine)



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MessageSujet: Re: RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike   RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike EmptyLun 6 Juil - 3:32


 
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Les visages embrumés des marcheurs s'annoncèrent émerveillés face à l'extraordinaire paysage qui s'offraient à eux. Des montagnes, et un pâle soleil qui atterrissait droit sur ces dernières. Et lorsqu'on baissait les yeux, on ne voyait presque plus le sol. Des mètres et des mètres de vide, de rien, de néant.  Elvie était impressionnée : ses traits, encore enfantins, se plissaient, son regard analysait chaque élément qui s'ouvrait à elle : les ombres, les contours, les formes, le lointain, et son mutisme prouvait son admiration. Lorsqu'elle était enfant, son père n'avait pas pris l'habitude de l'emmener se promener, et le monde s'arrêtait au bout de sa rue, entre deux murs tagués et une poubelle renversée. C'est sans doute la chose qu'elle reproche le plus à son père. "Je n'ai jamais vu de girafe. Tous les enfants ont déjà vu une girafe".

"C'est pure."

Elle donnait l'air de ne s'adresser à personne, mais son voisin aurait pu se sentir très facilement concerné. Lorsqu'elle retournait enfin au cœur des conversations, ce ne fut que pour prévenir son nouvel allié, le cameraman, de filmer cette fantastique vue qu'envierait toutes les personnes âgées qui n'auront pas pu se déplacer jusqu'ici.

Le calme était revenue depuis que l'épisode du sachet de coc' était terminé. Elle trouvait ça fou, elle, Elvie, comme un p'tit sachet de farine blanche pouvait mettre Boulder dans tous ses états. Elle engloba la foule d'un rapide regard. Alex n'était pas là non plus. Un soupire exagéré s'échappa des lèvres de la jeune G&N. Alex aurait du être là, elle aurait pu se réfugier dans sa tente, ils auraient bu jusqu'à une certaine heure, elle l'aurait embrassé, il lui aurait rappelé une énième fois qu'il a une épouse, qu'il veut être fidèle, et ils se seraient réveillés l'un contre l'autre, à moitié nu et encore ivres, lui tentant d'oublier, elle lui rappelant qu'il a une fiancée et qu'il devrait lui être fidèle, avec un petit sourire narquois que notre Elvie exerce à merveille. Eliott lui manquait, et elle se trouvait un peu stupide. Mais c'était le jeu. Ce jeu. Et c'était lui, aussi. Mais à chaque fois qu'elle tournait la tête, elle voyait de nouvelles idées, toutes aussi loufoques les uns que les autres, et il aurait du être là pour les entendre: "Alors, vous êtes capable de cela, Monsieur Hardouey?"

Ses regrets furent rapidement chassés par la jeune flic à l'allure élégante qui venait s'agripper à son bras pour lui poser une ou deux questions qui parurent étranges et lointaines à notre jeune demoiselle.

"Des ... pics? Ah. Heum. Non. J'savais pas qu'il en fallait, à vrai dire. Mais maintenant que vous le dîtes, ça aurait été plutôt malin d'y penser. Quoique les vrais aventuriers, ou les naufragés doivent se servir de bâtons, non? On pourrait faire cela, ça donnera l'impression qu'on est... réellement des aventuriers. J'veux dire, ce qu'il y a de plus aventurier pour moi actuellement c'est de réussir à survivre alors que mon portable indique un joli "Réseau indisponible", mais je dois être la seule à réagir d'une telle manière. Vous, vous devez trouver cela paisible, d'un certain côté, non? Les gens... comme vous, ils aiment bien, non, être déconnectés de cette société qui ne sait que s'hypnotiser devant des écrans, n'est-ce pas?"

C'était cliché. Pire que cliché, c'était presque raciste. Elvie était de celle qui pensait que les D&G allumaient des bougies pour pratiquer des rituels étranges à base de graines de mimosas et de pépins de clémentine, en priant le Dieu des Olives de leur offrir des oliviers à la saison prochaine. Elle était également persuadée qu'ils étaient de grands militants qui se battaient contre la société de consommation, et pour le retour des calèches à Boulder et des autodafés. Ceci étant dit, ses idées s'étaient avérées fausses lorsqu'elle avait failli prendre un D&G pour un G&N. Le côté "hippie" et "décalé" l'avait perturbée.

Alors que la charmante blonde avançait un peu plus vite en faisant de grands gestes pour que la meute fasse attention au décor, des murmures rauques et suaves au creux de son oreille firent se retourner Elvie. C'était Balthazar. Elle aurait eu envie de se jeter dans ses bras, et de lui hurler des mots d'amour, mais elle devait garder son professionnalisme ; depuis quand un dealer vous claquerait la bise en vous expliquant ô combien il vous aime. Baltha, c'était un drôle de personnage, et Elvie lui portait une certaine forme d'admiration, du moins, à sa manière. Si ce n'était pas pour ses beaux yeux et son sourire qui en faisait tomber plus d'uns, c'était pour son originalité et son côté mystérieux. D'ailleurs, Eliott prenait un malin plaisir à faire remarquer à la jeune demoiselle que l'amour n'a pas d'âge, et qu'elle ferait mieux de coucher avec lui avant qu'elle ne le regrette. Pour Elvie, il n'en était pas question, il était son... :

"P'pa ! J'savais pas que tu viendrais. D'ailleurs, ça tombe plutôt bien, j'étais justement en train de m'dire que je me faisais drôlement chier. Mais, carrément. Tu vois, genre, la débandade, la r'descente. C'est à dire que j'connais pas grand monde. Tu connais des gens, toi? Y'a l'caméraman qu'est sympa. J'suis sûre qu'il te plaira. Et... Quoi, ma poche? Ah. J'ai rien pour toi, Baltha. J'ai évité de prendre ce genre de choses, tu sais, c'est pas le meilleur endroit pour..."

Quoiqu'il en soit, comme le propriétaire du paon venait de faire allusion à sa poche, elle y glissa naturellement sa main, réflexe stupide mais qui pour la première fois de sa vie s'avérait utile. Les yeux fronçaient, elle sortait le sachet de cocaïne, qui, un peu plus tôt faisait l'objet d'un débat, avant d'entre-ouvrir la bouche, d'un air franchement ébahi. Elle cru d'abord que c'était un vieux sachet qui errait dans sa poche, puis, elle se mit à penser qu'elle était totalement folle, avant de lever ses yeux clairs vers son interlocuteur.

"Heu... Comment t'expliques ça? Je... J'suis pas dingue, Baltha. J'avais rien."

Les yeux maintenant baissés, toute son attention était portée sur le sachet.

"J'suis un aimant à drogues."
 

 


 
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Théophile P. Stuart
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Tu le sais bien.
Je suis ignoble au fond.


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MessageSujet: Re: RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike   RPC n°1 ✘ Dry Gulch - Flatirons Hike EmptyDim 19 Juil - 21:46


   
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Il allait renchérir auprès de cette pauvre Héloïse, se sentant d'humeur à taquiner des créatures sans défense —comme c'était régulièrement le cas du reste— quand la miss Altmann l'agrippa par le bras pour le traîner à sa suite. De toute évidence, après avoir vociféré des remarques plus que désobligeantes, l'histoire du sachet de drogue ne la captivait déjà plus. Il se planta bras croisé devant elle, un demi-sourire content flanqué sur les lèvres. Content parce que toujours il l'était lorsqu'un groupe de personnes en surnombre s'acharnait contre un seul être angélique. Fréquemment il avait envie de tordre le cou à quelques anges. Héloïse était tombée à point nommé, avec son visage doux et mélancolique. C'est alors que la Altmann déblatéra une suite de phrases qu'elle devait estimer implacables et provocantes mais dont il ne retint que ce il. Qui ça, il ? Non, Théophile n'avait pas remarqué Balthazar Wilkes. Présumer que Théophile Stuart remarquait dans une assemblée quelqu'un d'autre que sa petite personne relevait de la bêtise. Pour être plus précis, le médecin ne prêtait attention qu'aux humains trahissant un caractère de faire-valoir adéquat : autrement dit, il ne voyait ou n'interagissait qu'avec ceux qui lui semblaient capables de se prêter à une quelconque joute verbale intéressante. De préférence des femmes et si possible jolies. Alors un homme qui n'avait pas encore desserré les dents de tout le trajet n'avait en aucun cas retenu son attention. Maintenant que le pronom personnel inadmissible —Théophile n'admettait sur les lèvres d'Imke qu'un tu ou un je— avait été prononcé, le jeune homme regarda autour de lui en quête des représentants de la gent masculine. A part lui il y en avait deux. L'un était apparu aux côtés d'Héloïse. Il devait avoir plus ou moins son âge, avait un air un peu coincé, ou plutôt emprunté, que venait démentir une certaine aisance dans le geste doublée d'une lueur d'intelligence espiègle dans le regard. Théophile ne s'en inquiéta pas, il doutait qu'Imke frayait avec ce genre de bel homme bien élevé, elle qui avait désespérément besoin d'exaltation. L'autre par contre, un peu plus âgé, avec des cheveux noirs et un drôle de chapeau, lui qui semblait se moquer éperdument du ridicule, il devait être un homme selon le cœur de la jeune femme. L'homme en question exhalait un tel sentiment s'autosuffisance et de mépris pour le reste de l'humanité que Théophile reporta son attention sur Imke, le visage illuminé par un sourire mauvais, satisfait, et insultant. Si elle couchait avec cet homme, c'était en quelque sorte une façon qu'elle aurait de coucher avec lui, se dit-il, ayant reconnu en un clin d'œil le tempérament brutal et égoïste de l'autre. Pour un peu c'était flatteur. Du reste, l'individu en question risquait de faire sauter ses globes oculaires hors de leurs cavités à force de fixer un regard insistant sur Essylt Hamilton. Il se retint de toutes ses forces d'embrasser Cathy sur les lèvres, là, immédiatement, heureux comme à chaque fois qu'il constatait sa sournoiserie et sa duplicité. Il se contenta de l'entourer d'un regard affectueusement méprisant et de lui répondre d'un ton narquois, lançant soudain à pleins poumons :

« Que vous vous comportiez comme une courtisane de bas étage ne m'intéresse pas, mais ma tente est un endroit sacré qu'aucune pécheresse impie ne profanera de son inqualifiable conduite ! »

Il avait parlé fort pour que tout le monde entende, sauf peut-être Essylt qui avançait en tête d'un pas pressé. Humilier Imke était son passe-temps préféré et plaçait déjà cette journée sous d'excellents augures. Ne quittant pas son sourire malveillant, il se pencha vers la jeune femme. Pour un peu il manquerait de succomber à l'attraction des deux pierres de granite brun-vert hypnotisant qui donnaient à ses yeux une profondeur abyssale, mais il se retint. A voix très basse, il lui souffla au visage un reste de méchanceté qu'il avait en réserve :

« Mais tu pourrais demander à Essylt de te céder la sienne, elle n'en aura pas besoin. »

Il disait ça plus pour embêter Cathy qu'autre chose mais, même si la shérif adjointe n'était pas encore au courant, il comptait bien procéder à une auscultation chaque soir avant de se coucher, alors autant le faire dans de bonnes conditions. La réalité —qu'il ne dirait pas à sa charmante Némésis qui lui faisait face— était tout de même qu'il n'avait jamais eu de rapport sexuel avec Essylt et, d'une certaine façon, qu'il n'en éprouvait pas le désir. D'une certaine façon, car il est vrai qu'il y avait songé au moins une fois avec toutes les femmes de sa connaissance. Essylt était une des rares femmes profondément belles qu'il n'avait jamais souhaité déshabiller autrement que par jeu de regards interposés. Elle avait, disons, un statut à part.
Il se redressa de toute sa hauteur pour toiser Imke. Pour cette fois c'était lui qui avait fait mouche, alors qu'elle avait voulu le provoquer. Il s'éloigna d'elle après lui avoir adressé un immense sourire. Ils n'eurent pas longtemps à marcher avant que mademoiselle Hamilton signale un impressionnant panorama. A ce moment précis il se trouvait près d'Elvie, qui était elle-même près de l'homme au chapeau. La petite Games&Now, bouche bée, lui prit le poignet pour lui faire lever la caméra, indiquant de cette façon à Théophile qu'il ferait bien de filmer. Docilement, il alluma la caméra et opéra un mouvement lent de gauche à droite pour que la vue soit montrée entièrement aux futurs spectateurs.

« Fermez la bouche, très chère, vous risquez une rhinopharyngite, à aspirer cet air glacé. »

En fait, bien que puérilement fascinée par la vue, Elvie était attendrissante en cet instant. Il ne la taquinait que parce que tout ce qui était mignon chez une femme le mettait mal à l'aise. Il était en train de zoomer sur un pic enneigé qui scintillait au soleil quand un hurlement, pas humain mais bestial, se fit entendre. Il se retourna et ne vit d'abord qu'Héloïse, qui pointait du doigt ce qui semblait être un manteau de fourrure roulé en boule sur le sol. En clignant des yeux trois fois de suite, Théophile s'aperçut que l'accessoire haute couture se mouvait, qu'il avait deux oreilles pointues et de petites canines blanches et luisantes. Il jeta rapidement un coup d'œil à Essylt. Il était prêt à parier qu'elle avait une arme. Bon. Parce que si les grands frères décidaient de pointer leur museau à leur tour, ils risquaient d'être dans de beaux draps. Bizarrement, il n'avait jamais eu la vocation de finir ses jours en chiche-kebab pour loups des montagnes.
   

   


   
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