L'été dernier, quelques semaines avant la rentrée, Charlotte et Ethan se sont rencontrés dans un bar. Le jeune homme, charmé par la jolie rousse, a déployé tout son attirail de séducteur aguerri et ils ont passé la soirée à boire des cocktails tout en parlant de choses et d'autres. Ils se sont très bien entendus, Charlotte devinant un esprit aiguisé sous les airs de beau parleur d'Ethan, et ce dernier étant avide de faire craquer le vernis politiquement correcte de sa nouvelle camarade de jeu. Ils sont sortis ensemble plusieurs fois par la suite, jusqu'à finalement coucher ensemble. C'est peu de temps après, au moment de la rentrée universitaire, que Charlotte s'est aperçue qu'Ethan allait être un de ses étudiants. Prise de panique, elle voulut tout de suite cesser leur relation. Mais notre ami, lui, s'amusait bien, et décida qu'il n'était pas question qu'ils arrêtent de se voir. Depuis plusieurs mois, il lui fait donc du chantage : si elle cherche à le fuir, il ira dire au doyen de l'Université que son professeur de Littérature le harcèle...

La première fois que Jude est entré en contact avec Charlotte, ce fut brutal : il lui est rentré dedans alors qu'elle sortait du Starbucks et que lui y entrait, et le jus d'orange qu'elle tenait à la main s'est entièrement renversé sur son haut. Il s'est senti bête, s'est excusé piteusement, et, depuis, quand il croise mademoiselle Gregory dans les couloirs de l'Université où ils sont tous deux professeurs, il se fait tout petit, pas très à l'aise. Et comme monsieur est quelqu'un qui ne semble pas regarder devant lui quand il marche, il est également entré en collision avec une mystérieuse jeune femme, tout récemment, dans un couloir étroit du théâtre Hernani. Cette demoiselle était masquée, déguisée d'une manière qui ne lui permit pas de faire le rapprochement entre cette mystérieuse inconnue et la jeune prof de Littérature, mais il garde de l'une et de l'autre une impression d'éblouissement qu'il ne saurait décrire. Alors maintenant, il hésite à prendre son courage à deux mains pour aller adresser la parole à Charlotte Gregory car quelque chose en lui le pousse à vouloir rencontrer de nouveau l'inconnue masquée, dont émanait une aura de mystère et de beauté qui ne cesse de le hanter. Et en même temps, à chaque fois qu'il voit la jolie professeur sourire à un élève dans un couloir de la fac, il a toujours envie que ce sourire rayonnant lui soit adressé. Pauvre Jude ! Ses hésitations seraient bien apaisées si seulement il savait que les deux jeunes femmes qui occupent ses pensées sont une seule et même personne !

Charlotte et Aimée sont meilleures amies depuis la première année de fac. Elles n'auraient pas dû avoir de cours en commun, l'une étant en Lettres et l'autre en Psycho, mais Aimée a toujours été du genre curieuse et surdouée, alors, pour le plaisir, elle s'était inscrite à un cours de littérature classique, où elle rencontra Charlotte. Elles se sont toujours soutenues, aussi bien en ce qui concerne les examens que la vie sentimentale. Quand elle ont été diplômées, Charlotte avait été suffisamment brillante pour devenir professeur dans la belle Université où elle avait fait ses études, tandis que Aimée quitta la fac pour devenir psychanalyste dans le grand hôpital de Boulder (c'était avant l'incendie qui força tout le Staff de l'hôpital à s'installer dans le petit hôpital Sainte-Lucie). Bref, elles avaient l'un et l'autre réussi leurs études, et l'entrée dans la vie active ne les sépara pas le moins du monde. Elles partagent tout, même leurs paires de talons préférés, alors il est bien naturel qu'elles connaissent aussi leurs secrets. Aimée est en fait la seule personne qui soit au courant que Charlotte est aussi comédienne et qu'elle le cache à ses parents ce qui, du point de vue d'Aimée, est assez puéril), et Charlotte est la seule à qui Aimée ait avoué qu'elle croit être amoureuse d'un de ses patients (ce qui, du point de vue de Charlotte, est assez dangereux).

Un beau matin, Charlotte avait enfin décidé de faire face à ses problèmes et d'accepter les conséquences de ses actes en allant parler au doyen de l'Université de sa relation avec un de ses élèves, Ethan O'Malley. En effet, voilà plusieurs mois qu'Ethan fait du chantage à Charlotte, l'obligeant à continuer de le fréquenter en affirmant que, si elle rompt leur relation, il irait raconter au doyen qu'elle le harcèle. Ne supportant plus de vivre avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête, la jeune femme en était arrivée à la conclusion qu'elle devait la première se rendre au bureau de monsieur Newton pour tout lui expliquer, même si elle risquait l'expulsion. Hélas, lorsqu'elle fut face à William Newton, elle le trouva dans un état de flottement euphorique anormal, qui avait sans doute quelque chose à voir avec ce qu'il était en train de fumer. William n'avait pas touché un joint depuis qu'il était devenu doyen de l'Université mais il en avait eu besoin, en croisant Callista pour la première fois dans un couloir depuis son arrivée à Bouder. Se voyant déranger par la jolie professeur, William lui déclara qu'elle n'avait que deux options : s'asseoir avec lui pour fumer et se taire, ou bien s'en aller et revenir plus tard. Charlotte prit ses jambes à son cou et n'a pas encore retrouvé le courage de retourner voir William, ses résolutions s'étant tout à coup effritées. Elle est loin d'imaginer que William est certainement le mieux placé pour comprendre sa situation, ayant lui-même eu une relation plus que complexe avec une de ses anciennes élèves.

Aaron et Alix se sont rencontrés au wash'n'drink, alors qu'Alix noyait la partie submersible de son chagrin dans un énième verre d'alcool. Le jeune homme, intrigué, en profita pour la faire parler un peu. Elle lui raconta alors ses sentiments, certainement non-réciproque, pour une jeune femme, et ce sentiment de trahison qu'elle ressentait, quand elle cachait la vérité à ses amis. Et c'est à partir de ce moment là, que tout a commencé. Aaron lui parla de son "petit job" qui consiste à jouer le petit-ami parfait, pour faire bonne impression devant les parents, et les copains. Alix, réjouie, accepta, sans voir aucunes autres solutions. Mais attention, jeunes gens, nous pouvons vite nous prendre au jeu, vous savez...

Aaron, c'est le "Robin des Bois" de Callie. Elle le voit comme une sorte de jeune hors-la-loi au grand coeur, et comme son Prince Charmant, car il l'a sauvée, il l'a recueillie et choyée, quand elle n'avait nulle part où aller. Elle l'a en effet rencontré par hasard, à l'hôpital, quelques semaines après la naissance de son fils. Il a une façon adorable de prendre soin d'eux, sans jamais la juger, et Callie, elle, elle ne le juge pas non plus au sujet de son véritable "petit boulot". Elle ne lui a pas dit que son fils est l'enfant du doyen de l'Université. Maintenant qu'ils sont colocataires depuis deux ans (car Aaron les a invités à venir habiter avec Théo et lui), ils sont presque inséparables. Aaron est la seule personne à qui Callista fasse assez confiance pour laisser son fils lorsque la babysitter ne peut pas se déplacer. D'ailleurs, le petit bonhomme a commencé à appeler Aaron "tonton", et ce n'est pas pour déplaire au jeune homme. Quand il est seul avec l'enfant et qu'il l'emmène au parc, beaucoup de jeunes demoiselles viennent les voir pour dire à Aaron que le petit est mignon, ce qui permet à notre charmant W&L de nouer des relations avec de jolies filles... Parallèlement, il donne des conseils de séduction au petit garçon, quand Callie a le dos tourné. Lui qui n'avait pas l'habitude des responsabilités, le voici qui prend soin de Callista et du petit, et qui les protègerait à n'importe quel prix, et le plus surprenant dans tout cela, c'est qu'il considère cela comme une chance et non comme une contrainte...

Aaron est le petit frère de Théo. Ca n'a pas toujours été facile pour lui d'avoir un aîné aussi brillant que prétentieux, alors que lui-même n'a pas spécialement eu de facilités à l'école. Aaron a en fait développé les qualités exactement inverses de celles de Théo : il est quelqu'un de dévoué, de sensible au bien-être de ceux qu'il aime, ce qui compense le fait qu'il soit un peu irréfléchi la plupart du temps. Théo est cynique et malheureux là où Aaron respire la joie de vivre. On pourrait croire qu'à faire chacun partie de deux "clans" aux idées assez éloignés, la distance entre les deux se serait creusée mais... non. En fait, les deux frangins s'adorent. Certes, Théo préfèrerait devoir cracher du feu ad vitam eternam plutôt que de prononcer une parole affectueuse à l'égard de son cadet, qu'il se plait à embêter et rabaisser régulièrement sur le ton de la plaisanterie, mais en réalité il est la seule personne au monde à qui il tient le plus sincèrement du monde. Et Aaron le sait. Par ailleurs, comme ce dernier est constamment en galère, il est venu vivre chez Théo et l'aide à payer les factures un mois sur trois. En plus, il lui a ramené une femme [Callista Bennet] et un bébé, ce qui a mis Théo dans une sombre colère les premiers temps, mais, malgré sa mauvaise humeur et son côté grincheux, Théo n'a encore jeté personne dehors.

Avant, il y a assez longtemps, Aaron et Trent étaient meilleurs amis du monde. Depuis leurs treize ans ils avaient l'habitude de tout faire ensemble, d'être inséparables. Trent aimait bien, pour une fois, se sentir un peu comme le "grand frère" de quelqu'un, lui qui était le cadet de sa propre famille, et Aaron prenait exemple sur Trent pour absolument tout. Hélas, comme Rox et Rouky chez Disney, les deux amis se sont vus progressivement éloigner par les aléas de la vie. Ils ne sont pas vraiment partis fâchés mais ils se sont vus de moins en moins jusqu'à plus du tout sans que ce ne soit la faute de personne. Le coup de grâce pour leur relation fut marqué par l'adhésion de l'un au groupe des T&F et de l'autre au groupe des W&L, ce qui finit de les éloigner totalement. Mais, il y a quelques mois, ils se sont croisés à une soirée au Wash'n'Drink et, comme Aaron a baissé la tête et fait mine de ne pas le voir, Trent, pour une fois, s'est énervé et a attrapé le jeune homme pour l'entrainer dans un coin de la salle et exiger des explications. Pourquoi Aaron semblait-il l'éviter ? Pourquoi ne pouvaient-ils plus être amis ? Aaron semblait horriblement gêné devant son ancien ami, et Trent s'énerva encore plus de voir qu'il ne lui répondait pas. Alors, tout à coup, Aaron fit un pas en avant et embrassa Trent, profitant de l'obscurité et de l'animation du lieu. Trent ne réagit pas, et Aaron s'en alla immédiatement après ce baiser, sans avoir parlé. Depuis, ils s'évitent soigneusement, conscient l'un et l'autre que ce baiser a changé quelque chose, mais faisant comme si de rien était.

Aimée est la psychologue de Peter. Dès qu'elle a reçu son dossier, cette dernière a tout de suite voulu le rencontrer. C'était un cas pour elle, et cela la changerait forcément de ses autres patients. Il faut dire que c'était sans doute la première fois qu'elle rencontrait un homme qui tentait de lui faire croire qu'il était un extra-terrestre. Il ne fallut pas longtemps avant qu'elle ne se rende compte qu'il était schizophrène. Cependant, cela ne l'a pas empêchée de l'apprécier.. bien trop. Et maintenant, Aimée se trouve totalement déboussolée. Elle ne peut pas continuer de soigner Peter, en étant amoureuse de lui ! Sa tête serait forcément ailleurs, et elle ne serait pas assez concentrée pour réussir à le diagnostiquer. Il n'y a qu'à voir de quelle façon elle est troublée quand elle le croise dans un couloir de l’hôpital (parce que, oui, en plus il est médecin à l’hôpital!) Mais elle ne veut pas le laisser... Son cas l'intéresse trop. Ce n'est pas tous les jours qu'elle trouve des personnes comme lui. Cependant, Miss McLawrence se permet de lui poser quelques questions qu'elle ne devrait pas, par pure curiosité... "Et est-ce que tu as revu la fille de la dernière fois?" ou "Et ta vie de couple?...". Un brin jalouse, la psychologue ? Mais maintenant, il faut juste que son patient ne remarque rien, et tout ira bien... Ou pas !

Jusqu'à assez récemment, Gaspard pratiquait l'auto-psychanalyse, ce qui était évidemment une bien mauvaise idée car nul ne saurait-être son propre médecin. Pourtant, sa pathologie a pris une telle ampleur qu'il a cherché un psychologue pour lui venir en aide. Son choix s'est porté sur Aimée McLawrence, qui n'est autre qu'une de ses anciennes élèves, et des plus brillantes. Au départ, il lui a dit qu'il voulait seulement discuter avec elle, et surtout pas à son bureau, mais, le temps passant, et ayant vraiment confiance en elle, il a fini par accepter de prendre un rendez-vous hebdomadaire à l'hôpital Sainte-Lucie. Parler avec elle lui fait du bien, mais il sait qu'il n'avance pas, qu'il a de plus en plus besoin de prendre des anti-dépresseurs pour tenir le coup les soirs de pleine lune, et il commence à sérieusement désespérer de se guérir un jour de sa sélénophobie. Aimée reste toujours très positive et encourageante, mais au fond elle est vraiment inquiète pour son patient, qui fut son mentor pendant ses années d'études. De plus, l'insistance avec laquelle le Dr Stuart, diagnosticien à l'hôpital, interfère et la dérange pendant ses séances avec Gaspard, commence à lui taper sur le système, quoique, en réalité, elle se demande si cet affreux cynique n'a pas un peu raison : d'après lui, Gaspard a peut-être une tumeur au cerveau, ce qui lui déclencherait ses sortes de "crises". Pour le moment, elle n'a pas perdu foi en la psychanalyse et elle espère pouvoir aider Gaspard à guérir sans avoir besoin de l'aide de Théophile Stuart.

Charlotte et Aimée sont meilleures amies depuis la première année de fac. Elles n'auraient pas dû avoir de cours en commun, l'une étant en Lettres et l'autre en Psycho, mais Aimée a toujours été du genre curieuse et surdouée, alors, pour le plaisir, elle s'était inscrite à un cours de littérature classique, où elle rencontra Charlotte. Elles se sont toujours soutenues, aussi bien en ce qui concerne les examens que la vie sentimentale. Quand elle ont été diplômées, Charlotte avait été suffisamment brillante pour devenir professeur dans la belle Université où elle avait fait ses études, tandis que Aimée quitta la fac pour devenir psychanalyste dans le grand hôpital de Boulder (c'était avant l'incendie qui força tout le Staff de l'hôpital à s'installer dans le petit hôpital Sainte-Lucie). Bref, elles avaient l'un et l'autre réussi leurs études, et l'entrée dans la vie active ne les sépara pas le moins du monde. Elles partagent tout, même leurs paires de talons préférés, alors il est bien naturel qu'elles connaissent aussi leurs secrets. Aimée est en fait la seule personne qui soit au courant que Charlotte est aussi comédienne et qu'elle le cache à ses parents ce qui, du point de vue d'Aimée, est assez puéril), et Charlotte est la seule à qui Aimée ait avoué qu'elle croit être amoureuse d'un de ses patients (ce qui, du point de vue de Charlotte, est assez dangereux).

Quand on se retrouve à l'hôpital après une tentative de suicide échouée, on reçoit la visite de pas mal de médecins. Et après cela, on a droit à une analyse psychologique approfondie. Sauf qu'Azalée n'avait aucune intention de coopérer. Très franchement, lorsqu'elle rencontra pour la première fois Aimée MacLawrence, psychanalyste à l'hôpital Sainte-Lucie, Azalée se demanda comment une jeune femme à peine plus âgée qu'elle pensait pouvoir lui donner des conseils sur le sens de l'existence et de quel droit elle prétendait être en mesure de l'aider. Néanmoins, Azalée fut contrainte de prendre quelques rendez-vous avec Aimée avant de pouvoir quitter l'hôpital. Elle ne daigna jamais desserrer les dents, ne lui adressa pas le moindre mot malgré les efforts d'Aimée pour l'amener à lui parler. En fait, Azalée est le tout premier et le seul "échec" d'Aimée jusqu'à présent. Elle n'a pas l'habitude que ses patients soient muets et elle s'en veut de ne pas avoir trouvé un moyen d'entrer en communication avec la jeune fille, alors, depuis qu'Azalée a quitté l'hôpital, Aimée continue de se renseigner discrètement sur elle, pour essayer d'en apprendre davantage à son sujet et s'assurer qu'elle ne tentera pas à nouveau d'attenter à ses jours. C'était un peu par provocation qu'Azalée n'a pas voulu coopérer avec Aimée : cette femme devait avoir la vie rêvée et se penser meilleure qu'elle parce qu'elle fait partie des W&L et qu'elle a un boulot prestigieux à l'hôpital, alors Azalée a voulu la mettre en échec et lui prouver qu'elle n'est pas si douée que cela.

La première fois que Jude est entré en contact avec Charlotte, ce fut brutal : il lui est rentré dedans alors qu'elle sortait du Starbucks et que lui y entrait, et le jus d'orange qu'elle tenait à la main s'est entièrement renversé sur son haut. Il s'est senti bête, s'est excusé piteusement, et, depuis, quand il croise mademoiselle Gregory dans les couloirs de l'Université où ils sont tous deux professeurs, il se fait tout petit, pas très à l'aise. Et comme monsieur est quelqu'un qui ne semble pas regarder devant lui quand il marche, il est également entré en collision avec une mystérieuse jeune femme, tout récemment, dans un couloir étroit du théâtre Hernani. Cette demoiselle était masquée, déguisée d'une manière qui ne lui permit pas de faire le rapprochement entre cette mystérieuse inconnue et la jeune prof de Littérature, mais il garde de l'une et de l'autre une impression d'éblouissement qu'il ne saurait décrire. Alors maintenant, il hésite à prendre son courage à deux mains pour aller adresser la parole à Charlotte Gregory car quelque chose en lui le pousse à vouloir rencontrer de nouveau l'inconnue masquée, dont émanait une aura de mystère et de beauté qui ne cesse de le hanter. Et en même temps, à chaque fois qu'il voit la jolie professeur sourire à un élève dans un couloir de la fac, il a toujours envie que ce sourire rayonnant lui soit adressé. Pauvre Jude ! Ses hésitations seraient bien apaisées si seulement il savait que les deux jeunes femmes qui occupent ses pensées sont une seule et même personne !

Ce n'est quand même pas de sa faute s'il a un mauvais a priori sur les Dreams&Ghosts, si ? Oui bon, peut-être que c'est puéril mais voilà, Jude ne les aime pas trop, c'est tout. Ces gens-là ont une vision très simpliste de l'histoire, ils s'attachent obsessionnellement à une période particulière et occultent le reste, et puis ils sont bien trop farfelus à son goût. Malheureusement pour lui, la deuxième fois que, s'étant fait tabasser à cause d'un certain Goodfellow, il a décidé d'aller porter plainte au commissariat, c'est sur une digne représentante de ce groupe, mademoiselle Hamilton, qu'il est tombé. Un peu agacé, il a peut-être oublié ses bonnes manière une minute et demandé à parler au Shérif Jayden Taggart. Il aurait mieux fait de tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler, car la jeune femme, vexée, lui a tant embrouillé l'esprit qu'il en est venu à être grossier et qu'il... a passé la nuit derrière les barreaux, ce qui était censé, d'après mademoiselle Hamilton, "lui remettre les idées en place". Pour couronner le tout, la jeune femme, sans doute d'humeur taquine, lui a fait du chantage : elle ne lui tiendrait pas rigueur de son écart de conduite s'il jurait sur l'honneur d'être son partenaire au prochain bal organisé par les D&G. Elle ajouta que cela lui permettrait peut-être d'apprendre à être plus ouvert d'esprit, ce qui a évidemment piqué au vif le jeune professeur. Néanmoins, ne tenant plus à faire de vague et souhaitant par-dessus tout rentrer chez lui, prendre deux aspirines, et dormir, il accepta le compromis proposé par Essylt Hamilton et quitta le commissariat avec plaisir. De son côté, Essylt a fait semblant de ne pas prendre au sérieux les dires du professeur, mais elle a compris qu'il a été blessé par des hommes qui en veulent à Aloïs Goodfellow. Si elle l'a gardé en détention, c'est pour qu'il ne traine plus dans les rues cette nuit-là et qu'il ne risque pas d'avoir d'autres ennuis. Pourtant, Aloïs étant le meilleur ami de son protecteur, elle a bien l'intention d'aller lui dire deux mots, pour comprendre pourquoi ce pauvre Jude Brighten s'est fait attaquer.

Deux fois, ça fait deux fois ! Deux fois que Jude se fait entrainer de force au fond d'une ruelle et tabasser par quelques mecs louches qui exigent qu'il leur "rende leur fric". La première fois, il n'a eu de cesse de répéter que c'était un malentendu, qu'il y avait un quiproquo, etc. La deuxième fois, il s'est résigné en les voyant débarquer et s'est contenté d'enrager intérieurement à chaque fois que sa côté cassée le fit souffrir. Au départ, il a même cru que ces types étaient envoyés par il ignorait quel membre des W&L qui aurait appris qu'il faisait partie d'un non-politiquement-correcte groupe de rock et qui aurait voulu se venger du fait qu'il ternit ainsi l'image du groupe. Mais, la deuxième fois que les gorilles lui ont tapé dessus, l'un d'eux a terminé l'agréable conversation par : "C'est ta dernière chance, Goodfellow". Ainsi, Jude a compris qu'on le prenait effectivement pour quelqu'un d'autre et s'est mis en tête de trouver ce fameux Goodfellow pour lui dire de régler vite fait ses affaires. Aloïs, de son côté, a appris qu'un homme lui ressemblant quelque peu (mais demeurant à son avis bien moins charismatique que lui-même) a reçu un avertissement d'un de ses clients mécontents à sa place. Cela lui convient à merveille, d'ailleurs et, pour être bien sûr que cela se reproduise souvent, il a lui-même cherché ce pseudo-sosie, pour s'apercevoir qu'il s'agit d'un professeur d'Histoire à l'Université. Il l'a suivi discrètement pour connaître son lieu de résidence et, désormais, monsieur Goodfellow a une carte de visite qu'il distribue à sa clientèle et qui affiche l'adresse de son cabaret mais également celle de sa soit-disant demeure : en l'occurrence, celle de monsieur Brighten. Il ne serait pas étonnant que tous les gars malhonnêtes de la ville se pressent bientôt devant la porte de Jude et se disputent l'honneur de lui casser la figure en premier, si le pauvre professeur d'Histoire ne trouve pas bientôt Aloïs pour mettre les choses au clair avec lui...

En temps normal, il n'y aurait vraiment eu aucune chance pour que ces deux-là s'entendent. Déjà, un W&L et un G&N, ça ne devrait pas faire bon ménage, loin de là ! Pourtant, Alexander étant un de seuls à connaître le secret du prof d'Histoire, les deux hommes ont plutôt intérêt à s'entraider et à se faire confiance. Donc, quand Alex en a marre de son boulot d'adjoint au maire qui ne lui cause que d'affreux soucis insolubles, il va régulièrement frapper à la porte de Jude, qui l'aide avec ses fiches de statistiques et ses rapports financiers tout en lui offrant une pizza. Et quand Jude débarque au Wash'n'Drink en catimini, espérant de ne pas se faire repérer par un autre enseignant de l'Université, Alex est le premier à l'aider à se détendre en lui proposant des impros sur des rythmes sympas. Parce que leur principal point commun, en fait, c'est qu'ils sont tous les deux des membres du groupe de rock "Wash'n'Boys", Alex à la batterie et Jude à la basse. Bien sûr, s'ils se croisent dans la rue en pleine journée, ils font semblant de ne pas tellement se connaître, ou juste de vue, pour préserver leurs intérêts. En privé, Jude est plutôt comme un grand-frère pour Alexander, mais ça ne les dérange pas de sauver les apparences pour que les membres de leurs clans respectifs ne s'interrogent pas sur une suspecte fraternisation entre le W&L et le G&N...  

Onze mois, six jours, quarante-trois minutes qu'ils portent ces anneaux, qu'ils écrivent sur leur courrier "M. et Mme J. Taggart", qu'ils se sont promis de s'aimer pour la vie. Ils se sont rencontrés il y a trois ans, mais cela fait moins d'une année qu'ils sont mariés et qu'ils vivent un vrai rêve éveillé. October est la seule qui sache calmer les angoisses de Jayden, quand son hypocondrie reprend le dessus sur son esprit cartésien. Jayden a juré de vouer son existence à la protéger de tous les dangers. Ils se complètent et ils s'aiment tendrement, mais le poids des secrets pèse sur ce jeune couple. En effet, October ignore tout de la véritable profession de son époux. En outre, elle a été très surprise de sa réaction lorsque, recevant un carton d'invitation de la part du musée Art Cynique pour une prochaine exposition de tableaux de Delacroix, il a déclaré qu'il ne l'y emmènerait certainement pas, qu'il détestait les musées, et qu'il est bien sûr que cette exposition sera spécialement ennuyeuse. Par ailleurs, October n'a pas osé mentionner le baiser orageux qu'elle a reçu du mystérieux Noah Carhays, de peur de mettre Jayden en colère... ou de peur de ne pas savoir se défendre ou prendre la chose à la légère, parce que, ce baiser, à chaque fois qu'elle y repense, elle ne se sent pas seulement coupable mais, surtout, elle en est bouleversée...

October est infirmière à l'hôpital Saint-Lucie, mais également bénévole dans plusieurs associations caritatives auxquelles Noah fait des dons. Au départ, elle avait un assez mauvais a priori sur cet homme énigmatique qui signe des chèques mais que personne ne voit jamais. Pour elle, c'est bien de donner de l'argent mais ce n'est que la façon la plus simple et la moins impressionnante de se mettre au service d'autrui. Aussi s'imaginait-elle que cet homme voulait juste recevoir des louanges sans trop se fatiguer. Mais, un jour, il est venu à un dîner de charité, et, quoiqu'il se soit fait discret, elle a pu le rencontrer et elle a été aussi touchée qu'intriguée par cet homme ténébreux qui débourse des sommes folles et qui cependant refuse de se montrer sous les projecteurs. Noah, quant à lui, savait très bien qui était October, avant même qu'elle s'approche de lui pour se présenter. L'ayant repérée plusieurs fois dans des réunions de bénévoles, il s'est renseigné sur cet ange de bonté, et apprit qu'elle est l'épouse du Shérif Jayden Taggart (qui est le coéquipier de sa précieuse Essylt). La soirée se passa comme dans un rêve : ils discutèrent un peu, se comprirent beaucoup, et se quittèrent vite après avoir échangé un baiser d'une demi-seconde qui sembla pourtant s'éterniser un siècle. October est très mal, depuis cette soirée. Elle se déteste d'avoir ainsi trahi Jayden, mais, en même temps, elle est incapable de considérer que ce baiser fut une erreur. Quant à Noah, nul ne saurait deviner ce qui se trame au fond de lui. Il a simplement été plus silencieux et absorbé par ses pensées que d'ordinaire, dans les jours qui suivirent...

Aux yeux de Callista, October n'est autre qu'une fée, une "bonne marraine" digne des plus jolis contes pour enfants. Quand elle est arrivée à l'hôpital, peu de temps avant de mettre son fils au monde, Callista s'est sentie observée, jugée, on plaignait ou on désapprouvait une si jeune femme d'être enceinte et de venir sans être accompagnée du père de l'enfant à naître. D'ailleurs, elle n'a pas même été épaulée par quelques membres de sa famille pour traverser cette épreuve. Au milieu de tous ces bruits de couloirs et murmures dans son dos, October est apparue comme sa seule alliée : elle l'a soutenue, encouragée, elle lui a dit à quel point son fils avait de la chance d'avoir une maman aussi courageuse, et elle lui a même tenu la main pendant l'accouchement, quand Callista a été prise de panique. Dès qu'elle a besoin d'un avis médical, Callie ne fait vraiment confiance qu'à Octo, même si elle est seulement infirmière. Elles sont restées très proches, même après que la jeune maman a quitté l'hôpital, et Octo est profondément attachée à elle et à son fils. Du reste, quand il a fallu choisir une marraine pour le petit garçon, le choix s'est imposé comme une évidence, et c'est la douce infirmière que Callista a choisie, ce que l'intéressée considère comme un immense honneur, qui a définitivement scellé entre elles un lien de complicité indestructible. Heureusement qu'October est mariée et porte le nom de Taggart, vous ne trouvez pas, lecteur ? Et, si Callista avait ne serait-ce que songé par amusement à lui demander son nom de jeune fille, October, en répondant "Newton", aurait sans doute vu la jeune Bennet blêmir d'un coup. Dans un coin de son esprit, Callie sait que William a une soeur, mais ils n'en ont jamais parlé ensemble, et elle ne peut donc pas se douter que, cette soeur, c'est Octo. Mais notre petite ville n'est pas connue pour laisser doutes et secrets en repos, n'est-ce pas ?...

Quand Jackson a franchi les portes de l'hôpital, à moitié conscient, presque nu et couvert de sang, c'est October qui l'a immédiatement pris en charge et qui a supervisé son admission. Pendant des jours, il est resté dans un état de demi-conscience, incapable de communiquer, émettant des grognements plaintifs plus que des mots. Les médecin ont dénombré un nombre effrayant d'ecchymose et de cicatrices sur le corps meurtri du jeune homme, des côtes cassées, des plaies à peine refermées... October l'a veillé nuit et jour, échangeant ses gardes pour pouvoir rester avec lui, négligeant ses propres besoins. Lorsqu'il est enfin revenu à lui, le visage d'October est le premier qu'il vit et le seul dont il se souvenait à peu près en ce qui concerne les quelques jours qu'il venait de passer à l'hôpital. Elle continua de le soigner avec la tendresse d'une soeur, et l'encouragea à se remettre sur le droit chemin, lorsqu'il fut assez en forme pour quitter l'hôpital, un mois après son admission. Comme il souffre d'une amnésie rétrograde, il a oublié la plupart des épisodes passés et en a profité pour se construire une nouvelle identité. Depuis, il considère October tout simplement comme son ange, et la jeune femme le traite comme un petit frère plutôt que comme un ancien patient ayant subi les pires sévices. Pourtant, même s'ils n'en parlent jamais, ils savent tous deux qu'il y a de grandes chances pour que, un jour, Jackson se souvienne... de tout.

Onze mois, six jours, quarante-trois minutes qu'ils portent ces anneaux, qu'ils écrivent sur leur courrier "M. et Mme J. Taggart", qu'ils se sont promis de s'aimer pour la vie. Ils se sont rencontrés il y a trois ans, mais cela fait moins d'une année qu'ils sont mariés et qu'ils vivent un vrai rêve éveillé. October est la seule qui sache calmer les angoisses de Jayden, quand son hypocondrie reprend le dessus sur son esprit cartésien. Jayden a juré de vouer son existence à la protéger de tous les dangers. Ils se complètent et ils s'aiment tendrement, mais le poids des secrets pèse sur ce jeune couple. En effet, October ignore tout de la véritable profession de son époux. En outre, elle a été très surprise de sa réaction lorsque, recevant un carton d'invitation de la part du musée Art Cynique pour une prochaine exposition de tableaux de Delacroix, il a déclaré qu'il ne l'y emmènerait certainement pas, qu'il détestait les musées, et qu'il est bien sûr que cette exposition sera spécialement ennuyeuse. Par ailleurs, October n'a pas osé mentionner le baiser orageux qu'elle a reçu du mystérieux Noah Carhays, de peur de mettre Jayden en colère... ou de peur de ne pas savoir se défendre ou prendre la chose à la légère, parce que, ce baiser, à chaque fois qu'elle y repense, elle ne se sent pas seulement coupable mais, surtout, elle en est bouleversée...

Le musée "Art Cynique", dont Noah Carhays est le propriétaire, expose des toiles de maîtres dans la journée. Escaliers de marbre, cadres dorés, cet endroit est un haut lieu de l'élégance, seul îlot brillant au milieu d'Eastroad Deep. Les guides sont tous sur leur trente-et-un et les visites toujours très intellectuelles. Mais, ce que peu d'habitants savent, c'est que ce musée change de visage, à la nuit tombée. Les guides aussi, d'ailleurs. Tenues affriolantes dans des salons à la lumière tamisée, les employés vendent leurs services et garantissent à leurs clients une discrétion absolue. C'est la raison pour laquelle le musée est aussi appelé "club", par ceux qui savent à quoi s'en tenir. Jayden est arrivé ici un soir, par hasard, ayant vu de la lumière dans le bâtiment à une heure très avancée de la nuit, lors d'une de ses rondes. Il aimerait dire qu'il regrette d'être entré, mais ce serait mentir. Parce qu'il y a rencontré Mila, l'une des "guides" du musée. La première fois qu'il passa la nuit avec elle, il se promit que cela ne se reproduirait pas, et qu'il était inutile d'en parler à October, car ce serait lui faire de la peine pour rien. L'ennui, c'est qu'il y est retourné. Plusieurs fois. Souvent. Quitte à mentir à October sur ses heures de travail au poste de police. Mila l'obsède complètement. Non seulement elle est belle, intelligente et sulfureuse, mais, plus le temps passe, plus il se sent proche d'elle, à tel point qu'il... pense en être amoureux, et il se déteste pour cela. Pour Mila, Jayden était d'abord un client comme un autre, mais ils se sont vite rapprochés. Très rapidement, elle se sentait triste les soirs où il ne venait pas la voir, et comblée dès qu'il était là. Mais cette relation est vouée à l'échec, car elle n'ignore pas qu'il est un homme marié. Pourtant, et quoiqu'elle n'ose pas le formuler clairement dans son esprit, elle commence à nouer l'espoir qu'il quitte un jour son épouse pour elle. Ou que son épouse apprenne par hasard leur relation et qu'elle le quitte. C'est méchant d'espérer cela, n'est-ce pas ? Mais qui a dit que l'amour était toujours tendre et simple ?

Elliot est le délinquant préféré de Jayden. Ce dernier, qui est inspecteur de police sous couverture, se fait à chaque fois un plaisir de lui citer ses droits (surtout celui qui consiste à garder le silence) avant de l'emmener au poste où le G&N passa bien des nuits en détention, voire en cellule de dégrisement. A chaque fois qu'Elliot a eu des soucis avec la police, ce fut toujours à cause d'un défi lancé par sa chère Elvie. Jusqu'à maintenant, il a toujours obligé la jeune femme à s'enfuir avant que les flics arrivent, préférant se faire pincer tout seul plutôt que de voir sa précieuse demoiselle Turckham derrière les barreaux. Jayden affecte le mépris vis-à-vis d'Eliott, se pose en citoyen modèle contre ce jeune déjanté. En réalité, Jayden se soucie des bêtises d'Eliott comme de sa dernière chemise, mais le G&N contribue à parfaire sa couverture de simple inspecteur de police soucieux du bon ordre de la ville. Eliott, lui, se montre volontiers très impertinent avec l'inspecteur Taggart, affichant fièrement un sourire d'indifférence narquoise lorsque celui-ci s'amuse à lui faire subir d'inutiles interrogatoires. Autant dire que ces deux-là s'aiment à la folie !

Avoir un grand frère, c'est chouette. Avoir un grand frère flic, faisant partie des W&L, c'est moins chouette. Surtout quand Papa et Maman ont toujours eu l'habitude de donner raison à monsieur le grand frère modèle. Tamzin et Jayen sont proches, mais absolument jamais d'accord, ils s'aiment, mais ils s'insupportent l'un l'autre de façon constante. Tamzin a toujours eu l'impression que tout ce qu'elle faisait était toujours insuffisant par rapport à son aîné, lui qui semblait réussir tout ce qu'il entreprend. Jayden s'est toujours fait un devoir de la protéger, sans s'apercevoir qu'il risque parfois de l'étouffer, et il voit d'un mauvais oeil le fait que sa petite soeur traine avec les T&F. Il a l'impression que cette bande de farfelus intergalactiques entretiennent la névrose de Tamzin, qui croit qu'elle peut pressentir l'avenir proche. Il déteste particulièrement l'influence qu'exerce la meilleure amie de sa soeur, Sarah Blueway, sur sa cadette. Cependant, depuis que Tamzin a décidé de devenir journaliste d'investigation, elle commence à prendre confiance en elle. Les cours à la fac et les articles qu'elle doit écrire pour un petit journal de presse à scandale où elle fait un stage l'aident vraiment à s'apercevoir qu'elle aussi, elle peut être très douée dans un domaine. Son frère s'est vraiment emporté lorsqu'elle a laissé entendre qu'elle voulait mener ses propres enquêtes et que si elle trouvait des indices sur telle ou telle affaire avant la police, elle n'hésiterait pas à en parler dans ses articles, car, pour elle, les gens ont le droit de savoir la vérité de ce qu'il se passe dans leur ville.

Elvie et Mila ont le même père, mais elles ne le savent pas. Leur père a trompé la mère de Mila avec une autre femme dont il se croyait amoureux. Pourtant, cette femme abandonna Elvie sur le seuil de sa porte un soir et disparut sans laisser trace. La mère de Mila découvrant cet enfant qui était le fruit d'un adultère demanda à son époux de partir loin et de ne jamais plus revenir. Les deux jeunes femmes ont donc grandi avec un seul de leurs parents en évitant de poser la moindre question à ce sujet. Cependant, maintenant qu'Elvie vit dans la même ville que sa demi-soeur (et comme le monde est petit... et comme le hasard fait bien les choses... par "hasard", entendez "Anna Chronique", bien sûr !), elles risquent de se croiser. Et comme elles font chacune partie de deux "clans" opposés... Hum !

William et Mila se sont rencontrés à une exposition du musée Art-Cynique, il y a quelques mois de cela. Ils ont commencé à flirter avant de vite découvrir qu'ils sont tous les deux membres du groupe des W&L, ce qui n'a fait que les rapprocher davantage. William a cru qu'il pourrait peut-être avoir une belle histoire avec Mila et enfin oublier Callista. Malheureusement, Mila a du mal à faire confiance aux gens, et elle n'a pas pu s'empêcher de chercher un peu dans le passé de Will, avant de s'engager à quoique ce soit avec lui. Elle a ainsi découvert qu'avant il était prof de philo dans une autre ville, qu'il a quittée après une histoire sulfureuse avec une étudiante. Mila aurait voulu que Will soit sincère avec elle et lui raconte de lui-même cette mésaventure, mais il veut à tout prix garder cette histoire secrète, alors, un beau jour, Mila a explosé et lui a balancé tout ce qu'elle savait à la figure. Frustré et choqué que la jeune femme ait fait cette découverte, Will a répliqué qu'ainsi ils sont quittes, car, pour sa part, il sait très bien ce qui se trame, à la nuit tombée, au musée Art-Cynique. Il a fait remarquer sans délicatesse à la jeune femme qu'il avait fait semblant de ne pas savoir qu'elle se prostituait pour pouvoir vivre quelque chose de fort avec elle mais que, puisqu'elle avait elle-même fouiné dans son passé, il ne voyait pas pourquoi il se priverait de la faire expulser du groupe des W&L en révélant ses activités nocturnes. Furieuse, la jeune femme l'a défendu de dire quoique ce soit, et l'un et l'autre, désormais au courant de leurs vilains petits secrets respectifs, sont en pleine guerre froide : si Will ne dit rien du "métier secondaire" de Mila, Mila n'alertera pas les autres membre des W&L quant au passé moralement douteux de Will.
NB : Pour le moment, Mila ignore que Will est le grand frère d'une dénommée October Taggart. Cette dernière n'est autre que l'épouse de Jayden, dont Mila est récemment tombée amoureuse...

Le musée "Art Cynique", dont Noah Carhays est le propriétaire, expose des toiles de maîtres dans la journée. Escaliers de marbre, cadres dorés, cet endroit est un haut lieu de l'élégance, seul îlot brillant au milieu d'Eastroad Deep. Les guides sont tous sur leur trente-et-un et les visites toujours très intellectuelles. Mais, ce que peu d'habitants savent, c'est que ce musée change de visage, à la nuit tombée. Les guides aussi, d'ailleurs. Tenues affriolantes dans des salons à la lumière tamisée, les employés vendent leurs services et garantissent à leurs clients une discrétion absolue. C'est la raison pour laquelle le musée est aussi appelé "club", par ceux qui savent à quoi s'en tenir. Jayden est arrivé ici un soir, par hasard, ayant vu de la lumière dans le bâtiment à une heure très avancée de la nuit, lors d'une de ses rondes. Il aimerait dire qu'il regrette d'être entré, mais ce serait mentir. Parce qu'il y a rencontré Mila, l'une des "guides" du musée. La première fois qu'il passa la nuit avec elle, il se promit que cela ne se reproduirait pas, et qu'il était inutile d'en parler à October, car ce serait lui faire de la peine pour rien. L'ennui, c'est qu'il y est retourné. Plusieurs fois. Souvent. Quitte à mentir à October sur ses heures de travail au poste de police. Mila l'obsède complètement. Non seulement elle est belle, intelligente et sulfureuse, mais, plus le temps passe, plus il se sent proche d'elle, à tel point qu'il... pense en être amoureux, et il se déteste pour cela. Pour Mila, Jayden était d'abord un client comme un autre, mais ils se sont vite rapprochés. Très rapidement, elle se sentait triste les soirs où il ne venait pas la voir, et comblée dès qu'il était là. Mais cette relation est vouée à l'échec, car elle n'ignore pas qu'il est un homme marié. Pourtant, et quoiqu'elle n'ose pas le formuler clairement dans son esprit, elle commence à nouer l'espoir qu'il quitte un jour son épouse pour elle. Ou que son épouse apprenne par hasard leur relation et qu'elle le quitte. C'est méchant d'espérer cela, n'est-ce pas ? Mais qui a dit que l'amour était toujours tendre et simple ?

Quelquefois, Mila n'a pas que des clients nocturnes, elle a aussi des clientes. Belle lui rend régulièrement visite au Musée Art-Cynique. En général, elles ne font que discuter, parler d'art et de leurs espoirs pour l'avenir. Parfois elles s'embrassent, se câlinent, mais ce n'est jamais allé plus loin jusqu'à maintenant. Mila n'a pas assez confiance en elle (ni en personne) pour croire qu'elles sont amies, et Belle a trop de chats à fouetter pour se poser la question, mais, puisque après tout elle a les moyens financiers, ça ne la dérange pas de penser que la personne à qui elle raconte le plus sa vie est payée pour sourire et l'écouter. Du moins, ça ne la dérangeait pas au début. La dernière fois qu'elles se sont vues, cependant, elles se sont disputées. Isobel a soudainement demandé à Mila pourquoi elle fait ce métier et lui a proposé de l'aider à "s'en sortir" : puisqu'elle est belle et intelligente, elle ne devrait pas être forcée de vendre son temps et son corps pour subsister. Mila a été extrêmement vexée de la remarque de la jeune femme. Elle lui a dit que son métier lui semble n'avoir rien d'avilissant, qu'elle s'amuse plutôt beaucoup, mais que si Belle lui pose la question c'est qu'elle la prend vraiment pour une moins que rien et qu'elle ne mérite pas son affection. Belle n'a pas compris pourquoi Mila est montée sur ses grands chevaux et a pris vite fait la poudre d'escampette avant que la jolie rousse commence à lui lancer des coussins à la figure.

Malgré les interdits, malgré l'étrangeté de la situation, malgré toutes les contre-indications, Callista et William sont tombés amoureux. Eperdument, profondément, sincèrement. Comme dans les contes de fées. Ils ont tenté de résister pendant presque un an. William croyait devenir fou : il était son prof de Philo, il ne lui était pas permis de tomber amoureux d'une élève, et pourtant !... Finalement, c'est Callie qui a précipité les choses, un jour qu'elle est entrée dans son bureau sous un prétexte quelconque. Elle a promis qu'elle ne dirait rien à personne, qu'ils pourraient s'aimer en secret, elle lui dit qu'elle souffrait de ne pas pouvoir l'embrasser... alors, William l'embrassa. Ils vécurent leur idylle en secret pendant six mois. Et un beau jour, Callie disparut comme par magie : elle ne vint plus en cours et ne répondit à aucun de ses appels. Il apprit finalement qu'elle avait déménagé dans une autre ville et intégré une autre Université. William se dit que, si elle avait fait toutes ses démarches sans le prévenir, c'est qu'elle ne devait plus vouloir le voir, aussi fit-il son deuil de leurs amours, et en profita pour changer un peu de vie : ça suffit les pauses fumette avec les élèves et les joints clandestins ! C'est à cette période qu'on lui proposa un poste de directeur d'Université dans l'un des établissements du pays. Cela faisait presque trois ans qu'il n'avait plus eu de nouvelles de Callista, mais, pourtant, puisqu'on lui laissait le choix, il se laissa tenter et prit la tête de l'Université de notre jolie ville... Il en a profité pour se renseigner sur mademoiselle Bennet, et a appris qu'elle avait arrêté la Philo pour étudier les Lettres. Pour le moment, il n'a pas cherché à la voir, mais il pense à elle constamment et ne comprend toujours pas pourquoi elle s'est enfuie. Quant à Callie, le changement de directeur de l'Université l'a beaucoup perturbée : quand elle apprit que c'est son ancien professeur et amoureux qui prenait la tête de l'établissement, elle n'en dormit plus et se demanda comment elle allait pouvoir lu cacher qu'il a un fils de deux ans... Pour le moment, donc, ils s'évitent.

William et Mila se sont rencontrés à une exposition du musée Art-Cynique, il y a quelques mois de cela. Ils ont commencé à flirter avant de vite découvrir qu'ils sont tous les deux membres du groupe des W&L, ce qui n'a fait que les rapprocher davantage. William a cru qu'il pourrait peut-être avoir une belle histoire avec Mila et enfin oublier Callista. Malheureusement, Mila a du mal à faire confiance aux gens, et elle n'a pas pu s'empêcher de chercher un peu dans le passé de Will, avant de s'engager à quoique ce soit avec lui. Elle a ainsi découvert qu'avant il était prof de philo dans une autre ville, qu'il a quittée après une histoire sulfureuse avec une étudiante. Mila aurait voulu que Will soit sincère avec elle et lui raconte de lui-même cette mésaventure, mais il veut à tout prix garder cette histoire secrète, alors, un beau jour, Mila a explosé et lui a balancé tout ce qu'elle savait à la figure. Frustré et choqué que la jeune femme ait fait cette découverte, Will a répliqué qu'ainsi ils sont quittes, car, pour sa part, il sait très bien ce qui se trame, à la nuit tombée, au musée Art-Cynique. Il a fait remarquer sans délicatesse à la jeune femme qu'il avait fait semblant de ne pas savoir qu'elle se prostituait pour pouvoir vivre quelque chose de fort avec elle mais que, puisqu'elle avait elle-même fouiné dans son passé, il ne voyait pas pourquoi il se priverait de la faire expulser du groupe des W&L en révélant ses activités nocturnes. Furieuse, la jeune femme l'a défendu de dire quoique ce soit, et l'un et l'autre, désormais au courant de leurs vilains petits secrets respectifs, sont en pleine guerre froide : si Will ne dit rien du "métier secondaire" de Mila, Mila n'alertera pas les autres membre des W&L quant au passé moralement douteux de Will.

Malgré les difficultés qu'elle éprouve à s'ouvrir aux autres depuis la mort de son mari, Belle n'est jamais restée célibataire bien longtemps, ne supportant pas la solitude. Tout récemment, elle a commencé à fréquenter le doyen de l'Université. Pour William, Isobel est la première femme avec laquelle il entretient une relation suivie et sans tensions depuis sa rupture avec Callista. Autant dire que ça faisait longtemps qu'il ne s'était pas attaché à quelqu'un à ce point. Il sait bien que Belle est soupçonnée d'avoir intentionnellement tué son mari, il y a plusieurs années de cela, mais il la pense vraiment incapable de faire intentionnellement du mal à qui que ce soit. Etant sincèrement sensible à l'immense tristesse que continue d'éprouver Belle lorsqu'elle évoque son défunt époux, il a décidé qu'il serait celui qui la protègerait des mauvaises langues et qui lui redonnerait peu à peu goût à l'existence. Pour commencer, s'il pouvait la convaincre d'intégrer un autre groupe ou au moins de se tenir le plus possible à l'écart des ondes néfastes des T&G, il considèrerait cela comme une petite victoire. Malheureusement, plus il se rapproche d'elle, plus Belle craint d'éprouver de forts sentiments pour lui : elle risquerait bien de prendre la poudre d'escampette du jour au lendemain, si elle finit par avoir l'impression d'être amoureuse de William.

Un beau matin, Charlotte avait enfin décidé de faire face à ses problèmes et d'accepter les conséquences de ses actes en allant parler au doyen de l'Université de sa relation avec un de ses élèves, Ethan O'Malley. En effet, voilà plusieurs mois qu'Ethan fait du chantage à Charlotte, l'obligeant à continuer de le fréquenter en affirmant que, si elle rompt leur relation, il irait raconter au doyen qu'elle le harcèle. Ne supportant plus de vivre avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête, la jeune femme en était arrivée à la conclusion qu'elle devait la première se rendre au bureau de monsieur Newton pour tout lui expliquer, même si elle risquait l'expulsion. Hélas, lorsqu'elle fut face à William Newton, elle le trouva dans un état de flottement euphorique anormal, qui avait sans doute quelque chose à voir avec ce qu'il était en train de fumer. William n'avait pas touché un joint depuis qu'il était devenu doyen de l'Université mais il en avait eu besoin, en croisant Callista pour la première fois dans un couloir depuis son arrivée à Bouder. Se voyant déranger par la jolie professeur, William lui déclara qu'elle n'avait que deux options : s'asseoir avec lui pour fumer et se taire, ou bien s'en aller et revenir plus tard. Charlotte prit ses jambes à son cou et n'a pas encore retrouvé le courage de retourner voir William, ses résolutions s'étant tout à coup effritées. Elle est loin d'imaginer que William est certainement le mieux placé pour comprendre sa situation, ayant lui-même eu une relation plus que complexe avec une de ses anciennes élèves.